La justice et le droit : L'équité donne de l'air à la justice
Accueil » Citations par auteur » La justice et le droit : L'équité donne de l'air à la justice
écrit le: 16 septembre 2013 par imen
écrit le: 16 septembre 2013 par imen
La justice est un principe d’équilibre et de partage. Les tribunaux qui la mettent en œuvre s’efforcent de corriger les violations du droit de façon aussi rigoureuse que possible, en compensant les injustices et dommages constatés. Mais cela ne fait, au mieux, que reconduire l’ordre existant. Songeons que dans un monde où nul n’empiéterait sur les droits d’autrui, les institutions judiciaires seraient superflues. Et pourtant nous serions encore loin du monde idéal !
Selon Vladimir Jankélévitch, à la froide justice doit s’ajouter l’équité. Par ce terme il faut entendre la vertu qui recherche le juste sans se borner au droit, la capacité d’être charitable et de faire davantage que « ce qu’on doit ». Ce supplément est nécessaire car il aère la rigueur étouffante des lois et l’application mécanique des règlements en introduisant des nuances, une clémence, une humanité, une compréhension de la complexité de toute situation humaine, sans lesquelles la justice risquerait l’asphyxie. Bien sûr, il ne s’agit pas pour Jankélévitch de prôner le laxisme ou la tolérance paresseuse, mais d’affirmer avec vigueur que la justice ne se réduit pas à une mathématique impersonnelle.
À travers l’équité, la vraie force qui doit animer nos jugements est finalement l’amour, seul état d’âme capable de prendre en compte la singularité des êtres, leur personnalité concrète et leur vie. La haine, conclut Jankélévitch, peut bien être réduite par la justice à l’impuissance, il n’en reste pas moins que seul l’amour peut en tarir la source.
Selon Vladimir Jankélévitch, à la froide justice doit s’ajouter l’équité. Par ce terme il faut entendre la vertu qui recherche le juste sans se borner au droit, la capacité d’être charitable et de faire davantage que « ce qu’on doit ». Ce supplément est nécessaire car il aère la rigueur étouffante des lois et l’application mécanique des règlements en introduisant des nuances, une clémence, une humanité, une compréhension de la complexité de toute situation humaine, sans lesquelles la justice risquerait l’asphyxie. Bien sûr, il ne s’agit pas pour Jankélévitch de prôner le laxisme ou la tolérance paresseuse, mais d’affirmer avec vigueur que la justice ne se réduit pas à une mathématique impersonnelle.
À travers l’équité, la vraie force qui doit animer nos jugements est finalement l’amour, seul état d’âme capable de prendre en compte la singularité des êtres, leur personnalité concrète et leur vie. La haine, conclut Jankélévitch, peut bien être réduite par la justice à l’impuissance, il n’en reste pas moins que seul l’amour peut en tarir la source.