Ernest Pignon-Ernest
Né à Nice en 1942. La première intervention d’Ernest Pignon, dit Ernest Pignon-Ernest, qui a «quitté l’école dès quinze ans avec le désir de peindre», a lieu en 1966 sur le plateau d’Albion. Il exprime la violence «des milliers d’Hiroshima enkystés sous les lavandes et les oliviers» par le report de pochoirs des photos d’après l’explosion sur les routes, les rochers, «comme un signal». En 1977, il participe à l’exposition «Mythologies quotidiennes» au musée d’Art moderne de la Ville de Paris. Il vit et travaille à Paris.
Œuvre
Ernest Pignon-Ernest «travaille sur des villes. » Il fait des sérigraphies, des dessins à la pierre noire, qu’il réplique et colle sur les murs, les portes. Les escaliers… des lieux où il installe ses projets. Des photographies gardent la trace de ces inscriptions éphémères. Dans les années soixante-dix, il réalise des séries très politiques dont le message est explicitement annoncé par les titres: la Commune, 1971 ; les Hommes bloqués, 1972; Jumelage Nice-Le Cap, 1974) sur l’avortement, les Immigrés, 1975; Expulsions, 1979. À partir de 1980, il fait référence à l’histoire de l’art avec Pasolini(1980), Rubens, les Musiciens (1982).il exécute également entre 1982 et 1984, un ensemble de sculptures, les Arbrorigènes: il réalise des moulages de corps auxquels il injecte des cellules végétales, puis les personnages sont installés dans des arbres, in situ dans les Landes, au jardin des Plantes à Paris… Ils sont peu à peu recouverts de végétation. De 1988 à 1995, il réalise les interventions
Originaux ou des sérigraphies inspirées par les Napolitain (e)s ou par des peintres comme le Caravage ou Stanzione. Il investit ensuite les cabines téléphoniques lie Lyon et de Paris avec d’autres dessins, d’autres »âges des humains, car ces lieux lui semblent paradoxaux: «Un lieu de communication où on est isolé, mais aussi comme en vitrine» (Derrière la vitre, 1998). Pus récemment, il travaille avec des artistes africains a Soweto, Johannesburg et Durban.
Propos de l’artiste
«Les lieux réels m’intéressant pour leurs qualités plastiques, leurs formes, leurs rieurs, leurs espaces, mais aussi pour tout ce qu’ils portent en eux d’invisible. Dans les villes, j’utilise l’Histoire, les souvenirs qui les hantent. C’est dans le non-visible que se trouvent souvent les potentialités poétiques les plus fortes.»
Vidéo : Ernest Pignon-Ernest
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Ernest Pignon-Ernest
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