Marina Abramovic
Née en 1946 à Belgrade en Yougoslavie. Marina Abramovic fait ses études à l’École des beaux-arts de Belgrade (1965-1970), puis de Zagreb (1970- 1972). Sa première exposition personnelle a lieu en 1965 à Belgrade. À partir de 1976, elle fait œuvre commune avec son compagnon, Uwe Laysiepen, dit Ulay (né en 1943 à Solingen en Allemagne de l’Ouest). Ils sont alors parmi les principaux artistes de la performance. Depuis leur séparation en 1988, elle poursuit son œuvre séparément. En 1997, elle reçoit le Lion d’or de la Biennale de Venise. Elle vit et travaille à Amsterdam et à Berlin.
Œuvre. Au début des années soixante-dix, Marina Abramovic présente des peintures, des dessins, des photographies et des installations sonores. Elle réalise sa première vidéo (La télévision est une machine) et ses premières performances (série Rythme), en 1973. À partir de 1976, en collaboration avec Ulay, elle traite principalement des rapports, séparation et lien, qu’entretiennent les hommes et les femmes, prenant leurs corps comme point de départ de leur œuvre. En 1977, pour Light/Dark, ils se giflent à tour de rôle jusqu’à épuisement ou, pour Inspirer/Expirer, s’embrassent sur la bouche jusqu’à suffocation. Dans les années quatre-vingt, ils effectuent de nombreux voyages, dans le désert, en Chine, et leurs performances, toujours filmées, sont ensuite présentées sous forme de photographies, de vidéos ou de films (Night- sea Crossing). En 1988, pour leur dernier projet, ils parcourent chacun à pied la grande muraille de Chine depuis chaque extrémité pendant 2000 kilomètres pour se rencontrer au milieu, se «dire au revoir et ne
plus travailler ensemble» (The Walk, 1988). Dans les années quatre-vingt-dix, elle conçoit des pièces, des objets, qu’elle définit comme des « objets transitionnels» (Minerai Table, 1994), réalise des installations, suggère des rituels qui requièrent la participation du spectateur. Pour Salles d’opérations de l’âme (1999- 2000), le visiteur est amené à se dénuder dans le musée pour suivre un voyage initiatique des sens. En 2002, avec Magnetic Dance, elle l’invite à enfiler des chaussures aux semelles aimantées et à tenter de suivre, sur une piste magnétisée qui le retient, les mouvements de mambo qu’elle suggère en projection sur un écran géant.
Propos de l’artiste. «Lorsque je réalise une performance, c’est comme une construction esthétique, physique et mentale, que je fabrique à partir de moi. Lorsque vous entrez dans cette construction, vous laissez derrière vous votre personnalité – votre Moi ordinaire – et le transformez en un Moi inusuel (extraordinaire).»
Vidéo : Marina Abramovic
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Marina Abramovic
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