Jan Fabre
Né en 1958 à Anvers. Jan Fabre fait ses études aux Beaux-arts d’Anvers. Il est dessinateur, sculpteur mais aussi cinéaste, dramaturge et chorégraphe d’opéra ou de danse (Elle était et elle est, même, 1991, le Lac des Cygnes, 2003), éditeur de revues. Il refuse le cloisonnement entre les arts et fait de son œuvre un journal intime. Il vit et travaille à Anvers.
Œuvre.
Depuis la fin des années soixante-dix, Jan Fabre fait des performances: «C’est se per-for-er soi-même et son environnement (c’est tout à la fois .une analyse, une destruction et un hommage)». Il se dit par ailleurs «machine à dessiner», «comme un maniaque et un possédé», et recouvre ou fait recouvrir par des assistants des surfaces entières au Sic bleu (en hommage à Yves Klein). Il appose ses crayonnés sur papier, sur des voiles de soie (le Chemin de la Terre aux étoiles n’est pas plat…, 1987), sur les murs de tout un château (Château Tivoli, Malines, 1990). Les lignes bleues prennent forme et figure dans des séries où il se réfère à l’histoire de l’art (Blessures historiques, 1980).
Ses dessins peuvent aussi être de sang (le sien ou celui de proches) et accompagner des performances (Mon corps, mon sang, mon paysage, 1982). Il réalise des sculptures (dites Modèles, maquette et assemblage d’objets) dans lesquelles le scarabée naturalisé revient comme objet récurrent. Il en recouvre des croix, des crânes, des habits, divers objets (dans Crâne, 2001, un crâne humain, en plastique, recouvert de scarabées tient dans sa mâchoire un oiseau). Élément autobiographique, le scarabée naît de l’homonymie et de la fascination éprouvée dans l’enfance pour l’entomologiste français Jean-Henri Fabre, auteur du Monde merveilleux des insectes (1921).
Il l’utilise en 2003 pour répondre à la commande du roi Léopold III de Belgique et créer le plafond du Ciel des délices pour la salle des Glaces du Palais royal à Bruxelles. Jan Fabre fait également des films (en 8, 16 ou 35 mm) qui entretiennent une étroite relation avec son œuvre plastique. Du Combat (1979), à Deux Vers de terre (1979), au Soc (1980) ou à À Concilience (2000), il traite de la métamorphose, de la répétition, du cycle, du «temps rendu tangible».
Propos de l’artiste.
«Le dessin enregistre le violent conflit intérieur de l’artiste. C’est un acte qui ne semble soumis à aucune contrainte. Une liberté d’agir dont l’intention, l’acte et les résultats sont étroitement liés. Et souvent très proches l’un de l’autre. Certains dessins sont à la fois un accessoire et un instrument. D’autres excluent tout autre média.»
Vidéo : Jan Fabre
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Jan Fabre
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