Carl André
Né en 1935 à Quincy aux États-Unis. Cari André fait ses études à la Phillips Academy d’Andover (1951- 1953). Au début des années soixante, il est l’un des pionniers et des théoriciens de l’Art minimal. Sa première exposition personnelle a lieu en 1965. Il vit et travaille à New York.
Œuvre. Cari André crée des «structures primaires», à partir d’éléments produits industriellement et non transformés. Il met ses sculptures par terre pour que l’on puisse «marcher dessus». Il les veut «communistes», désacralisées; pour lui, «l’art est ce que l’artiste dit être de l’art, l’art est ce que l’artiste fait».
Il juxtapose sur le sol en pavements, en échiquiers, ses matériaux bruts : briques, cubes de plastique ou de métal, dalles d’acier, de cuivre, de zinc ou d’aluminium. Il dit user des différents matériaux comme les peintres de la couleur. Il les arrange en colonnes, en alignements, marches ou volumes qui alimentent une réflexion sur l’espace, sa géométrie, son architecture. Dans les années quatre-vingt-dix et 2000, il combine à l’infini ses «œuvres situationnelles» dépouillées.
Ses pièces sont conçues pour des espaces intérieurs ou sont installées dans la nature (74 Weathering way, Anvers, 2001) ou dans des espaces publics urbains (Solarust, Berlin, 1984).
Propos de l’artiste. «Tout ce que je fais, c’est de mettre la Colonne sans fin de Brancusi parterre plutôt que de la dresser dans le ciel. La plus grande partie de la sculpture est pria-pique, l’organe masculin en l’air. Dans mon travail, Priape est par terre.»