François Dufrêne
Né en 1930 à Paris. François Dufrêne ne fait pas ses études d’art et se destine à la poésie. En 1946, il adhère au Lettrisme d’Isidore Isou. En 1953, il crée l’ultralettrisme, pour une déconstruction du langage, Et commence à donner des récitals de Crirythmes (des improvisations sonores «borborythmiques»). En 1960, il est cofondateur du groupe des Nouveaux réalistes. Sa première exposition personnelle a lieu 1963. François Dufrêne est mort à Paris en 1982.
Œuvre.
En 1957, François Dufrêne réalise ses premiers «dessous d’affiches», en décollant des envers d’affiches (Ouestampages, 1957). Il retrouve les infrastructures presque géologiques» constituées par les différentes couches de papier. Pierre Restany écrit à leur sujet: «Salpêtrisation et estampage produisent un “ informel ’’ de base qui est l’élément déterminant de l’image. » Il présente ses tableaux par séries, travaille sur les différents niveaux de sens des titres (Lacéré d’Anone, 1961 ; le Mot nu mental, 1964 encore Dufrêne et le Dé/Klein, 1977).
Au début des années soixante-dix, sur le même principe que les affiches, il crée les «stencils» et «dessous de stencils» ainsi qu’un ensemble d’empreintes de Bibliothèques, en ouate de cellulose marouflée sur toile. En parallèle à son œuvre picturale, il construit des poèmes sonores et visuels (Tombeau de Pierre Larousse, 1958, détournement des mots du dictionnaire; Cantate des mots camés, 1972-1977, structure sonore construite sur la base de combinaisons syllabiques traduites en dessins en 1977). Il est également l’auteur d’un film imaginaire sans écran ni pellicule, Tambours du Jugement premier (1952).
Propos de l’artiste.
« En tout état de cause, ce n’est pas le dessin qui est éternel, mais la ligne ; non la peinture mais la couleur; ce n’est pas le poème, c’est le rythme; ni la musique, ni la sculpture mais le son, la masse.»
Vidéo : François Dufrêne
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : François Dufrêne
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