Jean-Michel Atlan
Né en 1913 à Constantine en Algérie. Jean Michel Atlan arrive à Paris en 1930 et fait des études de philosophie à la Sorbonne. Il commence à enseigner la philosophie en 1940 mais est révoqué du fait des lois antijuives. En 1941, il commence à peindre et écrit des poèmes. La même année, il s’engage dans la Résistance. Il est arrêté et emprisonné à la Santé le 9 juin 1942 par la Gestapo. Il simule la folie et se fait interner en 1944 à Sainte-Anne pour échapper au peloton d’exécution.
Sa première exposition personnelle a lieu en 1944. Ami de Gaston Bachelard, de Jean Paulhan, de Gertrude Stein, il occupe une place importante dans le monde artistique et intellectuel de l’après-guerre. Jean Michel Atlan est mort d’un cancer foudroyant le 12 février 1960 à Paris.
Œuvre. Jean-Michel Atlan est proche de l’Abs- traction lyrique, mais se veut avant tout «inclassable», car il craint «qu’on ne vienne, en faisant la théorie de cet art, nous prêcher un nouveau dogmatisme». Il peint les formes qui l’ont «pris aux entrailles» et veut montrer le rythme de la vie. Des contours noirs, épais, «une grosse traînée sortie du tube», cernent des taches de couleur qui semblent danser.
Sa peinture, qu’il définit comme «chargée inconsciemment d’un certain pouvoir affectif», évoque une nature primitive, des végétaux, des formes «érotiques, magiques ou mystiques». Il défend un travail existentiel, produit «d’une imagination vivante», d’une humanité. Le philosophe Emmanuel Levinas disait de lui qu’il prêtait « un mode d’existence nouveau et métabiologique et métaphysique à cette vie plus vivante que la vie attentive à ses propres reflets dans le peint.»
Vidéo : Jean-Michel Atlan
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