Magdalena Abakanowicz

Au début des années soixante-dix, elle présente en installations, debout ou assises, suivant un principe de répétition du motif, des sculptures à forme humaine, creuses et dépourvues de tête et de mains: les Altérations. Ces œuvres sont envisagées comme des métaphores de la condition de l’homme. Elles deviendront par la suite emblématiques de ceux qui sont privés de liberté. Dans les années quatre-vingt, elle coule ses formes dans le bronze et les installe en extérieur comme espace pour la contemplation dans le monde entier (les Figés, Hiroshima, 1993; les Non-ldentifiés, Poznan, 2002).
Dans le même temps, elle réalise des autoportraits en bronze (série des Incarnations) ou de grandes sculptures qui évoquent des animaux (série des Mutants, des Oiseaux) ou des végétaux (Hand-Like Trees) et pour lesquelles elle utilise souvent le bronze, mais aussi la pierre et le bois.
Une sculpture de cette dernière série, Manus Ultimus, a été installée à Paris, dans le jardin des Tuileries, en 1999. Elle évoque également son univers dans de grands dessins au fusain. Dans les années quatre-vingt dix, elle crée des chorégraphies et imagine Architecture arboréale (1990-1991), une ville écologique pour laquelle elle conçoit des maisons-jardins recouvertes, à la verticale, de végétaux.
Propos de l’artiste. «Une foule d’hommes ou d’oiseaux, d’insectes ou de feuilles est un assemblage mystérieux de variantes de certains prototypes. Une énigme touchant au fait que la nature abhorre la répétition exacte ou qu’elle en est incapable. Tout comme la main de l’homme ne saurait répéter ses propres gestes, j’invoque cette loi troublante, soumettant mes propres troupeaux immobiles à ce rythme.»
Vidéo : Magdalena Abakanowicz
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