Miquel Barcelô
Œuvre.
L’itinéraire pictural de Miquel Barcelô se lit un peu comme une autobiographie : il reconnaît que son travail «est lié à [son] environnement immédiat». On retrouve dans ses dessins ou ses toiles la mer, la terre, les pierres, les Toros, un bestiaire peuplé de poissons, de cygnes, de poulets, de chèvres…, les livres (série des Bibliothèques), le peintre et son modèle, les traces de voyages au Mail ou ailleurs. Il a assimilé toutes les techniques et se permet les plus grandes libertés avec la couleur ou la matière. Ses silhouettes ou ses natures mortes sont sculptées dans la pâte. Il exécute des sculptures qui sont comme des détails nés de son univers pictural. A la fin des années quatre-vingt, il entreprend en parallèle une série de portraits et de nus dont il dit: «Mes modèles semblent avoir pris dix ou quinze ans, dans le meilleur des cas. Survivants d’une hécatombe, convalescents perpétuels, pensionnaires d’un hôpital à vie» (Portrait de Bruno Bischof berger, 1993).
Propos de l’artiste.
«Je ne vais pas faire de l’art abstrait avec triangles et carrés, voyons. Je ne vais pas faire non plus de la sociologie ou des petites blagues sur le devenir de l’art occidental. Ni des exercices de cynisme avec une main au téléphone et l’autre sur Artforum. Ah non Ça n’arrive pas à m’intéresser. Dès que j’ai compris, ça m’ennuie et je comprends vite. Loin des troupeaux, je fais de la peinture. Du grand art occidental en décadence perpétuelle depuis mille ans.»
Vidéo : Miquel Barcelô
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Miquel Barcelô