Ich bin ein Berliner , Je suis un Berlinois
Explication
Le 13 août 1961, les autorités de la République démocratique allemande ferment tous les accès à Berlin-Ouest, enclavé dans leur territoire et dépendant de la République fédérale d’Allemagne. Car, depuis 1945, près de 3 900 000 Allemands de l’Est ont passé la ligne qui leur permettait de s’installer par la suite en R.F.A . Le 26 juin 1963, le président américain Kennedy visite Berlin-Ouest pendant quelques heures.
À l’hôtel de ville de Schônberg, quelque 400 000 Berlinois écoutent son discours en anglais : « Il y a deux mille ans, la proclamation la plus fière était Civis romanus sum («je suis un citoyen romain»). Aujourd’hui, dans le monde libre, la proclamation la plus fière est Ich bin ein Berliner («je suis un Berlinois »). Mais, poursuit-il, une paix réelle et durable en Europe ne pourra être assurée tant qu’un Allemand sur quatre se verra privé du droit élémentaire des hommes libres, qui est de choisir librement. » Il termine son allocution par ces mots : « Tous les hommes libres, où qu’ils vivent, sont des citoyens de Berlin. Et c’est pourquoi, en tant qu’homme libre, je suis fier de ces mots : Ich bin ein Berliner! » Il s’était entraîné une heure à prononcer ces mots en allemand.
Le Président se rend ensuite au point de contrôle Checkpoint Charlie, sur une estrade surplombant le « mur de la honte ». Côté Est, des banderoles ont été déployées, vantant les mérites du socialisme est-allemand et condamnant l’impérialisme américain. Mais ici, pas de public, seuls sont visibles les agents de la R.D.A., arme à la hanche et jumelles aux yeux.
Jusqu’au 9 novembre 1989, Berlin est resté le symbole d’une Europe coupée en deux. Ce jour-là, la chute du Mur concrétisa le vœu de Kennedy, assassiné cinq mois après son discours.
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