Le bilan des pays socialistes est globalement positif: globalement positif
Explication
Secrétaire général du Parti communiste français depuis 1972, Georges Marchais soutient avec conviction les régimes socialistes d’Europe de l’Est. À l’occasion, il passe ses vacances au bord de la mer Noire, dans la villa de son ami le camarade Ceausescu, président de la Roumanie. En mai 1979, le PCF tient son XXIIIe congrès à Saint-Ouen.
Le 13 mai, le parti publie une résolution finale qui contient ces lignes : « À la question de savoir quel est aujourd’hui l’apport du socialisme au mouvement historique des pays concernés et à l’humanité dans son ensemble, nous répondons : le bilan des pays socialistes est globalement positif. » Au mois d’avril précédent, Georges Marchais n’avait pas hésité à condamner le « totalitarisme giscardien ».
Au début de janvier 1980, quelques jours après l’invasion des chars soviétiques en Afghanistan, il approuve cette nouvelle guerre engagée pour le socialisme. Dès lors, le secrétaire général va s’employer à défendre ce « bilan globalement positif », vaille que vaille, pendant près d’une décennie. À la fin de l’année 1988, soit moins d’un an avant la chute du Mur de Berlin, il déclarera encore que « le stalinisme n’a pas empêché que l’U.R.S.S. avance mais cela a créé des comportements, des habitudes, auxquels il faut résolument s’attaquer ».
Le déclin électoral historique du PCF a été amorcé à la fin des années 70. Il doit sans doute beaucoup à son bouillant secrétaire général. Désormais, l’expression « bilan globalement positif », quasiment proverbiale, est maniée avec précaution par les responsables politiques de tout bord.
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C’est Raymond barre en photo.