Tout est perdu , fors l'honneur: tout est perdu fors l'honneur
Auteur : FRANÇOIS Ier, en 1525
Explication
Lancé à la reconquête de la Lombardie, François Ier assiège la citadelle de Pavie au sud de Milan. Mais le connétable Charles de Bourbon, prince français rallié à l’empereur Charles Ouint, le prend à revers avec une armée de secours. Le 24 février 1525, un bref combat matinal tourne au désastre pour le roi de France, blessé, désarçonné puis capturé l’arme à la main. Le soir même, il écrit à sa mère, la régente Louise de Savoie : « Madame, pour vous avertir comme se porte le ressort de mon infortune, de toutes choses ne m’est demeuré que l’honneur et la vie qui est sauve. »
Un mois plus tard, il adresse une missive secrète aux grands du royaume : « Et soyez sûrs que, comme pour mon honneur et celui de ma nation, j’ai plutôt élu l’honnête prison que l’honteuse fuite. » Dans son Histoire de France publiée deux siècles plus tard, le père Daniel (1649- 1728) tourna ces fières paroles en une formule incisive : « Tout est perdu, fors l’honneur. » Le roi chevalier fut libéré après un an de captivité à Madrid, contre la signature d’un traité qu’il s’empressa de renier à son retour en France !
Le maréchal de La Palice fut tué dans ce combat. Pour célébrer sa vaillance, ses soldats imaginèrent une chanson de garnison promise à la postérité : « Monsieur de La Palice est mort, mort devant Pavie. Un quart d’heure avant sa mort, il était encore en vie. » Encore en vie, c’est- à-dire encore bien en vie.
Vidéo : Tout est perdu , fors l’honneur
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Tout est perdu , fors l’honneur