Jean-Michel Alberola
Né en 1953 à Saïda en Algérie. Jean-Michel Alberola fait ses études aux Beaux-arts de Marseille. Sa première exposition personnelle a lieu en 1982. Depuis le début des années quatre-vingt, il réunit dans son œuvre figuration et abstraction, dans une approche conceptuelle. Il vit et travaille à Paris où il enseigne à l’École des beaux-arts.
Œuvre. Pendant une première période, Jean-Michel Alberola construit son travail autour de deux mythes fondateurs, deux histoires de regard et de mort: Suzanne et les vieillards, le bain de Diane. Il signe ses toiles «Acteon Fecit» ou «A. Fecit». Il mêle citations, réminiscences africaines (il a vécu en Algérie jusqu’en 1962), autobiographie, histoire de l’art et réflexions sur «toutes les problématiques de la peinture». Il court «deux lièvres à la fois» mais «refuse de faire plus de quatre tableaux par an». Il réalise des installations, des pièces «qui ne sont pas de l’ordre de la peinture», se préoccupe de «cette idée de la fin de la peinture», de la circulation de l’argent autour de l’art.
Il peint des exvoto et des crucifixions. Pour lui, la peinture est une «chose catholique»: en 1990, il illustre l’Évangéliaire de l’Église catholique. Dans les années quatre-vingt-dix et 2000, il réalise des peintures murales, marquées de slogans «jamais raisonnables», tel « Encore le vieux rêve de l’âge d’or» ou «Rien faire», se demandant s’il est possible de dire «avec une image fabriquée de nos mains une idée qui serait en rapport avec un discours utopique (encore)».
Propos de l’artiste. «Tirer la peinture vers le haut et la rendre légère comme une plume, sensible au moindre souffle du cœur, en attente de fracture. Parce que nous sommes déjà fracturés, parce que nous sommes en attente de lumière, en dehors et dans le monde qui bascule dans le commerce de toutes choses.»
Vidéo : Jean-Michel Alberola
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Jean-Michel Alberola
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