Jean Bazaine
Né en 1904 à Paris. Jean Bazaine passe une licence de lettres à la Sorbonne, suit des cours à l’académie Julian et aux Beaux-arts de Paris (1922-1925). Ami de Marcel Proust et de James Joyce, collaborateur de la revue Esprit, il écrit plusieurs ouvrages sur la peinture. Sa première exposition personnelle a lieu en 1932. Il hésite d’abord entre surréalisme et abstraction.
Mais, en 1941, il propose l’exposition «Vingt Jeunes Peintres de tradition française» (en réaction à la politique culturelle qui règne sous l’Occupation) et élabore sa propre thématique picturale non figurative. En 1976, il fonde l’Association pour le respect et l’intégrité du patrimoine artistique (ARIPA), dont il sera le premier président. Jean Bazaine est mort en mars 2001 à Clamart, près de Paris.
Œuvre. Au début des années quarante, Jean Bazaine compose des toiles abstraites et poétiques [les Amoureux du printemps, 1946; Lune et oiseau de nuit, 1947). À partir de 1950, il représente les associations que lui suggère la nature par une peinture hachée, intense et colorée. Il peint des flammes, des rythmes vivants, des espaces de lumière. Il imprime la trace de voyages, des saisons, de la pluie ou du vent {Dernière Neige à Rochetaillée, 1959).
Il exécute des fresques ou des peintures pour de nombreuses commandes publiques (mosaïques de l’Unesco ou du Luxembourg à Paris), travaille le vitrail (église Saint-Séverin à Paris, 1965-1969); cathédrale de Saint-Dié, 1984-1986).
Propos de l’artiste. «Un arbre, un paysage, un visage humain même, je les vois par le réseau complexe de leurs directions, par leurs lignes de force (ou encore par leurs volumes de lumière, indépendamment du contour, ce qui aboutit à des formes statiques non arrêtées, emprisonnées, mais à une sorte de dynamisme de surfaces analogue à la vie dynamique des lignes intérieures de l’objet).»