Jacobo Borges
Né en 1931 à Caracas au Venezuela. De 1949 à 1951, Jacobo Borges fait ses études à l’Escuela des artes Plásticas y aplicadas, à Caracas. De 1952 à 1956, il étudie la peinture à Paris. Sa première exposition personnelle a lieu à son retour à Caracas en 1956. Il peint depuis les années soixante des toiles réalistes, violentes et critiques du monde sud- américain. Peintre et témoin, il se voit comme «un communicateur», qui s’embarrasse peu du «style», mais s’intéresse à «ce que les choses représentent», à leur symbolique.
Œuvre. C’est en 1960, avec un tableau-dé la Pêche, que commencent à apparaître les thèmes de L’œuvre de Jacobo Borges. On y voit «le rire en rictus et le rictus en mort et la mort en chanson et a chanson en cri». En 1964, son iconographie se précise ; il peint des prélats, des cadavres, des prostituées, des militaires, des femmes nues et monstrueuses ; des figures emblématiques du continent latino-américain. En 1965, il arrête de peindre, par «’aine de la société la plus cruelle et hypocrite de l’histoire» (L. Silva). Il se consacre au cinéma et à a réalisation d’un grand spectacle audiovisuel, images de Caracas.
En 1971, il revient à la peinture et exagère encore ses représentations histrionesques te la société vénézuélienne. Depuis les années quatre-vingt, il réalise des séries d’autoportraits pour lesquels il utilise des couleurs exubérantes, mais aussi des paysages inspirés par des séjours en Allemagne (¿e train n’arrête pas le feu. Potsdamer platz, un ou deux, 1992). Il crée une installation de 1000 mètres carrés sur le thème du déluge (El cielo se vino abajo, Salzbourg, 1996). Parallèlement à la peinture, il écrit. Son écriture est baroque comme ses toiles. On y trouve l’écho de ses désillusions, de ses cauchemars et de ses visions, de ses fantasmes.
Propos de l’artiste. «Ce que j’aimerais faire…, ce serait un tableau qui témoignerait du sens de a vie, de l’Histoire, du regard ou de nos expériences… Aimerais peindre une toile qui montrerait comment, malgré la lutte d’un peintre pour représenter a réalité, la réalité ne se laisse pas totalement appréhender.»