Carlos Cruz-Diez
Né en 1923 à Caracas au Venezuela. En 1945, après des études aux Beaux-arts de Caracas (1940-1945), Carlos Cruz-Diez, tout en travaillant comme créatif dans la publicité et comme illustrateur pour la presse, décide de peindre «une sorte de grande chronique de ce monde inconnu et magique qu’est l’Amérique latine». Sa première exposition personnelle a lieu en 1947. Dix ans plus tard, il voyage en Europe et base son travail sur une «compréhension non traditionnelle de la couleur», cofondateur du groupe Néo-concret, il devient l’un des principaux protagonistes de l’Art cinétique. Il participe en mai 1967 à « Lumière et Mouvement», exposition manifeste du mouvement au musée : Art moderne de la Ville de Paris. Il vit et travaille à Paris et au Venezuela.
Œuvre.
Depuis la fin des années soixante, Carlos Cruz-Diez s’inspire des écrits des maîtres anciens et des philosophes sur la couleur, des lois physiques et optiques. Il invente des supports qui mettent «en évidence cette condition mutante du fait chromatique».
Il présente des «modules d’événements chromatiques» : séries des Physichromies, des Cabines de chromosaturation, des Chromostructures. Pour ses environnements et interventions chromatiques, il requiert la participation du spectateur qui doit rendre conscience que la couleur est « physiologique, parfois voluptueuse, même érotique et [qu’elle] touche les sens primaires» (l’Été marseillais, 1989).
Il reçoit de nombreuses commandes publiques et réalise de gigantesques Chromostructures au centre d’architectures urbaines [Hommage au Soleil, 1981- 1987, Venezuela ; plafond de la passerelle de la gare de Saint-Quentin-en-Yvelines, France, 1981). Dans les années quatre-vingt-dix, ses interventions deviennent fontaines (Fontaine d’induction chromatique, Clermont-Ferrand, 1996), et jardins (Labyrinthe chromovégétal, 53 000 plantes de couleur, université Simon Bolivar, Caracas, 1994).
Propos de l’artiste.
«Je pense qu’une œuvre d’art intégrée à la cité doit générer un événement inédit, une mutation permanente. Une espèce de fascination et d’étonnement qui provoquent une sensation intime de rupture devant le “ comportement automatique” que nous adoptons quand nous nous déplaçons dans les espaces urbains.»
Vidéo : Carlos Cruz-Diez
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Carlos Cruz-Diez
https://www.youtube.com/embed/fjTURps2bcw