Oyvind Fahlstrôm
Né en 1928 à São Paulo au Brésil. Oyvind Fahlstrôm vit en Suède à partir de 1939. De 1949 à 1952,il fait des études d’histoire de l’art et d’archéologie à la faculté de Stockholm. Sa première exposition personnelle a lieu en 1953. Il milite auprès des mouvements pacifistes. Il proteste, dans son œuvre picturale mais aussi dans ses textes, ses films et ses pièces de théâtre contre l’impérialisme, la guerre froide, la bombe atomique. Oyvind Fahlstrôm est mort en 1976 à Stockholm en Suède.
Œuvre.
Dès 1958, Oyvind Fahlstrôm, qui a publié un Manifeste pour une poésie concrète, divise ses toiles en cases comme des BD et les sature all-ove- d’images découpées, de photos et d’objets. Si son travail est parfois proche du Pop Art, il en diffère par sa dimension existentielle et politique. En 1967, présente des Peintures variables (série des Sittings). Dont les éléments aimantés, déplacés par le spectateur, doivent l’engager à la méditation. Il propose de « maisons de plaisir». À partir de 1970, il met au point une iconographie symbolique et une codification des couleurs. Il reprend des images de dessins animés et de BD. Caricature Nixon ou Mao, ajoute des rats, des bombes et des fusées, des corps torturés, traduit la souffrance et dénonce «l’Histoire réelle».
Propos de l’artiste.
«Qu’une peinture soit exécuté de manière traditionnelle, selon un graphisme _ ou selon un procédé photographique ne présente que peu d’intérêt, sinon à titre documentaire je ne me sens pas tellement impliqué dans les ions formelles, les problèmes de composition ou, en général, dans ce qui fait que l’art résulte d’une mode décorative (l’art qui fonctionne comme tapis, comme décor, comme papier peint). Je ne suis pas plus concerné par les qualités d’un art pop ou kitsch, qu’il s’agisse des années trente, de dessins animés, de Hollywood, de l’américanisme, du parisianisme ou scandinavisme.»