John Fitzgerald Kennedy
Introduction:
John Fitzgerald Kennedy (1917-1963), a été élu président des États-Unis à l’âge de quarante-trois ans.
Après un passage à Princeton et des études à Harvard, il participe au second conflit mondial comme commandant d’un patrouilleur dans le Pacifique, et sera notamment décoré de la fameuse médaille « Purple Heart ». Après la guerre, il se fait élire sous l’étiquette démocrate, d’abord à la Chambre des représentants, puis au Sénat en 1952.
En 1960, il annonce sa candidature à l’investiture démocrate pour la présidence. Kennedy, ayant remporté les primaires dans les États décisifs, est nommé candidat officiel et prend comme vice-président potentiel son ancien rival à l’investiture, le sénateur Lyndon B. Johnson. Face à un Kennedy jeune et charismatique, le candidat républicain, Richard Nixon, ne réussit pas à s’affirmer dans le premier débat télévisé organisé entre des candidats à la magistrature suprême.
Les projets exposés par Kennedy lors de sa campagne, souvent présentés sous la formule symbolique de « nouvelle frontière », envisagent certes de relancer le dialogue avec l’Union soviétique, mais se montrent aussi fermes face à la diffusion mondiale du communisme, notamment sur le
continent américain. Symboliquement, pour contrebalancer la politique spatiale soviétique qui a pris une avance trop visible avec le vol de Youri Gagarine, Kennedy développera les vols habités et lancera la planification des missions lunaires.
Le 8 novembre I960, Kennedy bat Nixon de très peu. Le 20 janvier, il prononce le discours d’investiture dont nous présentons des extraits, centré sur l’idée de responsabilité personnelle des individus et des États dans la marche du monde.
Kennedy est assassiné à Dallas le 22 novembre 1963.
Discours de John Fitzgerald Kennedy:
le flambeau est passe entre les mains d’une nouvelle génération:
Qu’il soit dit, à nos amis comme à nos ennemis, que le flambeau est passé entre les mains d’une nouvelle génération d’Américains, nés dans le siècle présent, aguerris par les combats, disciplinés par une paix difficile et amère, fiers de leur héritage, qui refusent d’assister à la décomposition des droits de l’homme pour lesquels notre nation s’est toujours engagée, pour lesquels elle est engagée aujourd’hui encore chez nous et à l’étranger.
Que chaque nation qui nous veut du bien ou qui nous veut du mal sache bien que nous paierons n’importe quel prix, que nous supporterons n’importe quel fardeau, que nous affronterons n’importe quelle épreuve, que nous soutiendrons n’importe quel ami et combattrons n’importe quel ennemi pour assurer la survie et le succès de la liberté.
Nous nous y engageons.
Aux jeunes États que nous accueillons parmi les États libres, nous promettons que l’ordre colonial ne sera pas remplacé par une tyrannie plus forte. Nous ne pensons pas qu’ils soutiendront toujours nos points de vue. Mais nous espérerons toujours qu’ils défendront avec force leur propre liberté et qu’ils se rappelleront que dans le passé, ceux qui ont cherché à atteindre la puissance en chevauchant le tigre ont fini par être avalés par lui.
Aux hommes qui habitent les cabanes et les villages de la moitié du globe, qui luttent pour briser les liens de la misère, nous promettons que nous ferons tous nos efforts pour les aider à s’aider eux-mêmes, non pas parce que les communistes le feraient, non pas parce que nous sollicitons leurs suffrages, mais parce que là est la justice. Si une société libre ne peut pas aider tous ceux, et ils sont nombreux, qui vivent dans la pauvreté, elle ne pourra pas sauver la minorité des riches.
Aux républiques sœurs au sud de nos frontières, nous faisons une promesse spéciale, celle de transformer nos bonnes paroles en bonnes actions, dans une nouvelle alliance pour le progrès, pour aider les hommes libres et les gouvernements libres à repousser les chaînes de la pauvreté. Mais cette révolution pacifique fondée sur l’espoir ne peut pas devenir la proie des puissances hostiles. Que nos voisins sachent bien que nous nous unirons à eux pour faire front à l’agression ou à la subversion partout dans les Amériques. Que les autres puissances sachent bien que notre continent entend rester maître en sa demeure.
En fin de compte, aux nations qui voudraient se muer en adversaires, nous ne faisons pas de promesses, mais nous leur adressons une requête : que les deux parties en présence entreprennent de nouveau la recherche de la paix, avant que les sombres puissances de destruction engendrées par la science n’entraînent l’humanité dans une destruction organisée ou accidentelle.
Nous ne les tenterons pas par notre faiblesse. Ce n’est que lorsque nos armes seront indubitablement suffisantes que nous serons indubitablement certains qu’on ne les emploiera pas.
Mais aucun des deux puissants camps ne peut se satisfaire de la situation présente, alors que les deux camps sont écrasés par le prix des armements modernes, qu’ils sont l’un et l’autre alarmés à juste titre par la dissémination atomique et pourtant l’un et l’autre lancés dans la course pour modifier l’équilibre incertain de la terreur qui empêche la guerre ultime de l’humanité.
Alors, essayons encore. Rappelons-nous qu’une attitude civilisée n’est pas un signe de faiblesse, qu’il faut toujours faire preuve de sincérité. Ne négocions pas sous l’empire de la peur. Mais n’ayons jamais peur de négocier.
Que chaque camp mette en relief les problèmes qui nous unissent au lieu d’aggraver les problèmes qui nous divisent.
Que chaque camp, pour la première fois, fasse des propositions sérieuses et précises pour assurer l’inspection et le contrôle des armements, pour placer le pouvoir absolu de détruire sous le contrôle absolu de toutes les nations.
Que chaque camp tâche d’évoquer les merveilles de la science au lieu d’évoquer les craintes qu’elle suscite. Explorons ensemble les étoiles, conquérons les déserts, faisons disparaître les maladies, exploitons les fonds océaniques, encourageons les arts et le commerce.
Vidéo : John Fitzgerald Kennedy
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : John Fitzgerald Kennedy