William Tucker
Né en 1935 au Caire en Égypte. William Tucker fait des études d’histoire à Oxford (1955-1958) puis de sculpture à la Saint Martin’s School of Art de Londres (1959-1960). Sa première exposition personnelle a lieu en 1963. Pendant les années soixante et soixante-dix, il est critique, théoricien, sculpteur, chef de file des minimalistes anglais. Par la suite, il écrit de nombreux textes sur l’art et intervient comme commissaire d’exposition. Il s’installe à New York en 1978 et prend la nationalité américaine. Il est en quête d’un art « pur, logique et distant». Il avoue être l’héritier de Duchamp, de Brancusi. Il prône une approche rationnelle de la sculpture. Il vit et travaille à Williamsburg dans le Massachusetts.
Œuvre
Pendant une première période, William Tucker utilise le plastique, la fibre de verre et le métal. Il propose des structures ouvertes, des formes géométriques. Ses combinaisons de cercles, d’arcs, d’ellipses et de triangles, souvent hérissées de piques, s’intitulent Peur, Justice, Otage, Trappe-Vers 1985, il «accepte Rodin» et transmue son énergie en matière, «sans la médiation d’outils», «sans la censure de l’œil ou du cerveau». Il exécute des pièces en bronze, bronze, en plâtre ou en fibre de verre. Elles sont clairement figuratives (séries de têtes de chevaux) ou simplement suggestives (masses qui évoquent la nature, l’énergie…).
Propos de l’artiste
«Si le désir d’identifier le désordre à l’inhabituel est une constante de la nature humaine, la possibilité de résister à cette identification fait partie de cet héritage des premiers modernistes, héritage qui ne devrait pas être si facilement oublié.»