Xiao Fan
Né en 1954 à Nankin en Chine. Ru Xiao Fan, dit Xiao Fan, né dans une famille de lettrés, est initié dès son jeune âge à la calligraphie. Il fait ses études aux Beaux-arts de Nankin (1977-1982) puis il quitte son pays pour la France en 1983 et suit les cours de l’École des beaux-arts de Paris (1983-1986). Sa première exposition personnelle en France à lieu en 1987. Il vit et travaille à Paris.
Œuvre
Pendant une première période, Xiao Fan peint des anges, des nuages, des montgolfières et autres ballons dans un esprit proche du Surréalisme (Homme volant au ballon rouge, 1995). Il s’intéresse à «l’aspect symbolique des choses, à la rémanence des formes poétiques de la pensée comme processus de travail». Il compose ensuite un ensemble d’aquarelles sur d’anciennes lettres de notaire. Fruits et légumes se métamorphosent sur le papier, puis sur la toile, en cochons, en cerfs, en montgolfières ou en étranges forêts {la Jouissance, 1997). En 2000, ses botaniques oniriques donnent naissance à la série des Cent Fleurs, des images végétales peintes sans souci de vraisemblance, au caractère hybride, fantastique, anthropomorphe et sexuel. Le titre de l’ensemble, présenté en installation, comme un mural, évoque par ailleurs, non sans ironie, tant la révolution culturelle maoïste que le goût traditionnel chinois pour la culture des fleurs et des jardins. En 2003, il crée l’ensemble des Bubble Games, visions baroques, acides et amusées de la société contemporaine, composées à partir d’images prélevées dans les journaux et les médias, d’objets de la vie quotidienne et d’éléments récurrents de son vocabulaire iconique. Dans ses «collages» peints, les images se télescopent, se superposent, sans échelle ni hiérarchie. Des mannequins, des hommes politiques, des peluches ou autres jouets, mille ballons aux connotations sexuelles évidentes, semblent flotter dans un monde aquatique, rendu par l’usage de glacis et de transparences, de couleurs de bonbons acidulés. En parallèle, il réalise des dessins, des gouaches et des sculptures ; il dit que, lorsqu’il peint, «il a en lui l’image de la forme sculptée».
Propos de l’artiste
«Je préfère la poésie à la philosophie. Le suggestif, l’intuition, à la précision dialectique.»
Vidéo : Xiao Fan
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Xiao Fan