Enzo Cucchi
Œuvre.
À la fin des années soixante-dix, Enzo Cucchi trouve son inspiration dans les légendes, car elles sont «des choses qui existent» et peint des paysages et des personnages sombres et primitifs. Ses toiles, objets de mémoire, ont pour titre la Maison des Barbares, Calvaire méditerranéen, Voyage héroïque… À partir de 1983, il intensifie sa pratique du clair-obscur, de la distorsion des perspectives e: accroît l’effet de dramatisation dans ses compositions.
Les villes-cimetières, paysages morts et dévastés, deviennent un thème récurrent. Les toiles sont peuplées de fantômes, de géants, de flammes, de têtes de mort, d’oiseaux de proie. Il utilise des métaphores visionnaires pour peindre le monde parce que «l’art, de toute manière, ne concerne pas gens, mais est important pour le monde, qui n’est pas seulement plein de gens, pas complètement».
À partir de 1984, il réalise des installations ou exécute des sculptures totémiques qui recueillent « comme un tabernacle l’eau, la pluie, le feu et les paysages de tant de régions d’Europe». Dans les années quatre-vingt-dix, il peint des tableaux où l’œil et la lumière reviennent de manière récurrente (série Entrata luminosa). Il fait des dessins et des collages (Eventi, tutti a cena nel Cavallo, 2000-2001).
Propos de l’artiste.
«Les tableaux sont comme des cavernes, des cavernes gigantesques, horribles, saisissantes, pleines de doutes et obscures pour nous tous. Les cavernes font peur, elles sont pleines de mort, mais c’est justement cette mort qui offre la possibilité de tout inventer à nouveau. C’est une descente, une tentative de trouver une base de sustentation dans les profondeurs.»
Vidéo : Enzo Cucchi
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Enzo Cucchi