Gilles Aillaud

Œuvre. Pendant les années cinquante, Gilles Aillaud compose des peintures-collages où il montre des oiseaux et des paysages marins. En 1965 il réalise (avec Eduardo Arroyo et Antonio Recalcati) une toile manifeste, Vivre ou laisser mourir, qui prend acte de «la fin tragique de Marcel Duchamp» et revendique une possible peinture figurative. Dans les années soixante-dix, il peint des toiles qui représentent des animaux au zoo (Singe, 1981).
A partir de 1978, il entreprend une série de paysages de bords de mer (Marée basse, 1986), de paysages grecs, africains, huiles, aquarelles et dessins. Son propos est de montrer « non seulement les choses mais les choses et les idées des choses». Dès 1972, il réalise de nombreux décors et costumes pour le théâtre ou l’opéra, en particulier avec des metteurs en scène comme Jean Jourdheuil ou Klaus Michael Grüber. Il exécute également des œuvres pour des commandes publiques comme les six grands panneaux de la gare d’Orsay à Paris (1986).
Propos de l’artiste. « [Les œuvres] ont en commun une volonté fondamentale d’être fidèles à leur objet, qui est leur sujet. Ne pas prendre la réalité comme point de départ, prétexte à une opération esthétique, mais comme but ultime et lui laisser, en dernier ressort, la parole à elle.»