Karel Appel
Œuvre. Pendant la période Cobra, Karel Appel refuse les conventions picturales, «barbouille au petit bonheur, comme un barbare»: «Un tableau n’est plus une construction de couleurs et de traits, mais un animal, une nuit, un cri, un être humain, il forme un tout indivisible» (Cri de liberté, 1948). Dans les années cinquante, il se rapproche de l’art informel puis de l’Action Painting, peint presque en transes des portraits et des nus.
Il fait les portraits de musiciens de jazz comme Dizzy Gillespie ou Count Basie (1957). En 1970, il entame une période plus baroque: il exécute des sculptures polychromes en aluminium ou réalise des fresques gigantesques (Bidonvilles de Lima, 1976).
Il compose des portraits et des paysages en apposant sur la toile des taches de couleur empâtées [Tête de chat, 1978). Après 1980, il épure, structure son travail avec les séries des Fenêtres et Miroirs, des paysages. Il peint un ensemble de nus d’après modèle vivant, délaissant son travail sur une forme dérivée de l’imaginaire.
Karel Appel écrit également des textes et des poèmes, conçoit des scénographies, des décors et des costumes pour la danse ou l’opéra [la Flûte enchantée, 1995). Il a réalisé des œuvres monumentales pour des commandes comme Des oiseaux et des animaux, rencontre avec le printemps (restaurant de l’UNESCO, Paris, 1958).
Propos de l’artiste. «Discours fou: Fou c’est fou / les fous sont fous / être fou c’est tout / être tout c’est fou / ne pas être fou c’est tout / être tout n’est pas fou / être fou ce n’est rien / tout est fou / fou c’est tout / parce que tout est fou / pourtant tout est fou / et ne pas être fou c’est être fou / après tout rien n’est fou / les non-fous sont fous / et les fous ne sont pas fous / fou c’est fou/ fou fou fou.»
Vidéo : Karel Appel
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Karel Appel
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