John Hilliard
Né en 1945 à Lancaster en Grande-Bretagne. John Hilliard fait ses études au Lancaster College of Art (1962-1964) et à la Saint Martin’s School of Art de Londres (1964-1967). Sa première exposition personnelle a lieu en 1969. Il vit et travaille à Londres.
Œuvre.
John Hilliard utilise la photographie depuis 1968. Il met en scène des corps, des architectures ou des paysages. Pendant les années soixante-dix et quatre-vingt, il s’interroge sur les thèmes du double et de la complexité de la représentation, crée des «fictions délibérées» et présente ses pièces sous forme de diptyques. Il montre des compositions où se mêlent éléments figuratifs et abstraits, superpositions d’images, face à face (Hide and Seek, 1983).
Il illustre sa quête en utilisant des techniques diverses. Au début des années soixante-dix, il recherche les variations produites sur l’image par des temps d’exposition variables lors du développement (Sixty Seconds of Light, 1970-1974). En 1974, il accompagne ses photographies de textes (Elemental Conditioning, 1974). À partir de 1976, dans d’autres séries, il explore les variations obtenues sur un même sujet par des vitesses d’obturation ou des points de vue différents ; il fait varier les plans de mise au point, les cadrages, la distance, les oppositions d’ombre et de lumière (I See a Black Light, 1987). Dans les années quatre-vingt-dix, il condense ses photographies sur un panneau unique et utilise un procédé de report des images par ordinateur [No Face, No Name, No Longer, 1990).
Propos de l’artiste.
«Le monde de la photographie, du cinéma et de la télévision, empire de l’imagerie chimique et électronique, fait apparaître la substance de nos désirs et nous attire dans son univers pour se dissoudre sous nos yeux dans une brume de lumière ou un aride désert de grains. Pour donner corps à ce mirage, le médium lui-même doit acquérir une matérialité manifeste, affirmer sa présence et ne pas se borner à nous conduire, en restant invisible, vers une destination illusoire.»