Marcel Broodthaers
Né en 1924 à Saint-Gilles en Belgique. Poète avant tout, admirateur de Magritte, Marcel Broodthaers réfléchit sur les rapports entre l’artiste et la société. En 1964, lors de sa première exposition personnelle, il annonce délibérément sur le carton: «Moi aussi je me suis demandé si je pouvais vendre quelque chose et réussir dans la vie.» Il transforme donc ses derniers volumes de poésie en les coulant dans le plâtre. Marcel Broodthaers est mort en 1976 à Cologne en Allemagne.
Œuvre. Toujours ironique, «dadaïste», jonglant avec les mots, Marcel Broodthaers compose des «tableaux» avec des moules, des œufs, du charbon, des bouteilles. De 1968 à 1972, il se nomme conservateur de son Musée d’Art moderne, département des Aigles et appose, à côté de chaque objet exposé, la mention «Ceci n’est pas un objet d’art.» Il propose des environnements, des séries de Fictions de musée et des sortes de ready-made en référence à des écrivains, des poètes, des maîtres anciens. Mais, avant tout, il décide de «refuser la délivrance d’un message clair, comme si ce rôle ne pouvait incomber à l’artiste».
Propos de l’artiste. «Qu’est-ce que la peinture? Eh bien c’est la littérature. Qu’est-ce que la littérature alors? Eh bien c’est la peinture. Eh bien alors – alors c’est bien. Mais qu’est-ce que le reste? Ce qui reste – c’est une réforme de la Lune. Quand elle est pleine et que les cons y croient. Quand elle n’est qu’un mince croissant et soulève des sentiments. Quand est la nuit noire théorique.»
Vidéo : Marcel Broodthaers
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Marcel Broodthaers
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