Matthew Barney
Né en 1967 à San Francisco aux États-Unis. Matthew Barney fait des études de médecine à Yale avant de se consacrer à l’art. Il pratique intensément le football américain et gagne sa vie comme mannequin. Sa première exposition personnelle a lieu en 1991 à New York. Il vit et travaille à New York.
Œuvre.
Les premières performances et vidéos de Matthew Barney s’inscrivent dans le fil du Body Art : il escalade les murs de sa galerie et se suspend au plafond (Field dressing (orifil), 1989). À partir de 1994, son travail prend un tour plus baroque, il se dit «un sculpteur classique, pas un conceptuel » et fait appel tant à la sculpture et à l’installation, au dessin, à la photographie et à la performance qu’à la vidéo. De 1994 à 2002, il réalise la suite des cinq films du cycle Cremaster: Cremaster4(1994), Cremaster 1 (1995- 1996), Cremaster 5 (1997), Cremaster 2 (1999) et Cremaster3 (2002). Ils tiennent leur nom du muscle appelé «cremaster», «muscle suspenseur des testicules qui contracte les parties génitales et forme une espèce de thermostat, en cas de peur ou de froid», duquel il développe «une œuvre sur le moment crucial d’indifférenciation de l’homme, entre le désir de quelque chose et la réalisation de ce désir».
Pour ses films narratifs, allégoriques, métaphoriques et symboliques, il use des effets spéciaux de la science-fiction ou des films d’animation et montre des images aux couleurs glacées, accompagnées de musiques. Il utilise un vocabulaire très personnel, pour partie autobiographique, qui se réfère au sport, à la compétition et à la médecine, à la mise en scène du corps, mais fait aussi appel à une réflexion sur la (non-)différenciation des sexes, les cyborgs, une humanité mutante. Ses personnages sont des humains-mammifères-animaux, monstrueux, androgynes, travestis…, comme par exemple, dans Cremaster 4, le candidat Loughton, un homme- bélier qui fait des claquettes, entouré de fées androgynes. Il tire de ses films des objets-accessoires ou des photographies qui sont présentés lors de ses expositions. Pour ses sculptures, il utilise des médiums aussi divers que la cire d’abeille, la vaseline réfrigérée, le Téflon, le silicone ou le tapioca.
Propos de l’artiste.
« Cremaster montre qu’une aspiration idéale, si elle est possible, ne peut être maintenue éternellement. Cremaster est donc une sorte de tragédie.»
Vidéo : Matthew Barney
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Matthew Barney
https://www.youtube.com/embed/VJfI1LRK0tc