Philip Guston
- Sommaire:
- 0.1 Œuvre
- 0.2 Propos de l’artiste «Je ne vois pas pourquoi la perte de la foi dans les images familières ou les symboles devrait être célébrée comme une liberté. C’est de cette perte que nous souffrons, c’est cette souffrance qui atteint le cœur de la peinture et de la poésie moderne.»
- 1 Vidéo : Philip Guston
Œuvre
Dans les années trente, Philip Guston, influencé par les muralistes mexicains, exécute de grandes fresques pour les commandes publiques de la Work Projects Administration (1935-1940). Ses tableaux, antiracistes, s’élèvent contre les pratiques du Ku Klux Klan (Conspirators, 1930) ou parodient le monde de l’art. En 1940, il peint des portraits, des vues d’atelier. À partir de 1946-1947, il réalise ses premiers tableaux non figuratifs, des constructions grillagées [Zone, 1953- 1954). Puis, pendant vingt ans, son travail est proche de la tendance dite «color-field» de l’Expressionnisme abstrait. Mais, à partir de 1966, il refuse l’«académisme moderniste» et fait scandale en revenant à la figuration. Il affirme que l’art abstrait «est un mensonge, une comédie[..J, un masque pour cacher la peur de se révéler tel qu’on est». Pendant une dernière période, il traduit par des images métaphoriques, des formes simplifiées, marquées de noir – cagoules (The Studio, 1969), chaussures cloutées (Shoe, 1968), livres (Book, 1968), mains [Paw, 1968), etc. – ses préoccupations existentielles, politiques et sociales. Il prend encore le peintre pour sujet (Painting, Smoking, Eating, 1973), ou fait une série de Déluges, de natures mortes (Painter’s Table, 1973), car «c’est le seul bien de l’artiste – la liberté de faire ce que bon lui semble.»
Propos de l’artiste «Je ne vois pas pourquoi la perte de la foi dans les images familières ou les symboles devrait être célébrée comme une liberté. C’est de cette perte que nous souffrons, c’est cette souffrance qui atteint le cœur de la peinture et de la poésie moderne.»
Vidéo : Philip Guston
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Philip Guston