Philippe Ramette
Né en 1961 à Auxerre (Yonne). Philippe Ramette fait ses études aux Beaux-arts de Mâcon puis à la villa Arson à Nice. Sa première exposition personnelle a lieu en 1991. Il vit et travaille à Paris.
Œuvre
Philippe Ramette réalise des objets-sculp- tures qu’il met en situation. Premier utilisateur de ses pièces, il les porte, en démontre les mécanismes dans des photographies qui certifient leur fonctionnalité. Ses objets en bois (prothèses, mobilier domestique ou urbain) ont «l’apparence de maquettes ou de prototypes à l’échelle un ». Ils ont pour vocation de permettre d’expérimenter un processus de pensée qui hésite entre absurde, ironie et violence. Ainsi les Harnais (1993), en cuir et métal, qui «sont motivés par le fantasme de l’apesanteur. Ils permettent, entre autres, de réaliser physiquement les scénarios de vie après la mort tels que les évoquent, de manière conventionnelle, les gens juste sortis d’un coma. Ceux-ci racontent souvent qu’ils se sont vus planer au plafond au-dessus de leur corps. D’ailleurs, ce harnais n’est pas un carcan. C’est un jeu de pressions qui permet de l’enfiler et de le quitter. L’utilisateur est donc libre. On ne peut imposer ce harnais à quiconque». Se suivent le Fauteuil à voyager dans le temps( 1991) «qui est simplement un fauteuil où l’on se met pour laisser passer plus ou moins de temps», le Module à structurer les foules (1996), un parterre de bois quadrillé ou la Potence préventive dictateur potentiel, dont le format laisse persan qu’elle pourrait accueillir de jeunes enfants… avec le Balcon (1996-2003), posé sur l’eau, sur ure pelouse ou sur un mur sans fenêtre, il joue également de renversements de l’image dans des propositions cinématographiques ou photographiques. En parallèle, il réalise des dessins ponctués de commentaires narratifs, dans lesquels on retrouve ses propositions.
Propos de l’artiste
«De manière générale ce n’est pas l’objet qui est important, c’est l’idée : éventuelle utilisation et, plus précisément cette utilisation va entraîner comme transformation […] Ces objets sont parfois perçus comme des instruments de torture. Et je comprends, parce qu’ils sont explicitement destinés au corps et n’ont que l’esthétique de leur fonction.»
Vidéo : Philippe Ramette
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Philippe Ramette
https://www.youtube.com/embed/oYECR4nQja0