Richard Prince
Né en 1949 à Canal Zone au Panama. La première exposition personnelle de Richard Prince a lieu en 1980. Au début des années quatre-vingt, il fait partie du mouvement des artistes simulationnistes. Il vit et travaille à New York et à Los Angeles.
Œuvre
À partir de 1980, Richard Prince «rephotographie » et recadre des images publicitaires et des photos trouvées dans des journaux. Il sélectionne tout ce qui lui paraît emblématique de l’idéologie et des fantasmes de la société américaine, de l’«Amérique spirituelle». Il présente des séries de photos de Cow- boys, de Girlfriends, de Boyfriends… En 1986, Richard Prince entreprend une nouvelle série: les Histoires drôles. Il agrandit et sérigraphie sur la toile des textes «d’histoires drôles» qui deviennent, hors contexte, « quelque chose d’abstrait et de tragique». Pour un autre ensemble, il utilise à la fois histoires et dessins humoristiques recadrés. Avec ses photos retravaillées ou ses Histoires drôles, il aborde par le grotesque les sujets tabous: la folie, le sexe… Depuis le début des années quatre-vingt-dix, ses réappropriations portent sur la peinture: il parodie les monochromes des expressionnistes abstraits avec ses White Paintings (Peintures blanches) ou ses Landscape Paintings (Peintures de paysages). Si ses tableaux semblent s’inscrire au premier regard dans une filiation abstraite, les mentions inscrites dans un coin ou accrochées sur le cadre ou à côté de l’œuvre, les «jokes», en donnent une lecture ironique. Il réalise également des installations dans lesquelles il réunit l’art et la vie, rassemble tableaux, photographies, collections de livres, œuvres d’autres artistes, souvenirs personnels.
Propos de l’artiste
«Les dessins humoristiques ont des scénarios récurrents, comme celui d’une personne qui entre dans une pièce et découvre son mari ou sa femme avec une tierce personne (l’autre cas type, c’est l’île déserte). Un homme qui trouve sa femme dans les bras d’un autre homme, cela n’a rien d’intrinsèquement drôle. Mais c’est international : il n’y a pas besoin d’utiliser de langage. Aussi, je reprends ces dessins et je superpose les histoires drôles.»