Rirkrit Tiravanija
Né en 1961 à Buenos Aires en Argentine. Rirkrit Tiravanija passe son enfance en Thaïlande et au Canada où il fait ses études à l’Ontario College of Art et au Banff Center School of Fine Art avant de les poursuivre à l’Art Institute de Chicago puis au Programme du Whitney à New York. Sa première exposition personnelle a lieu en 1990. Il est l’un des représentants de l’Esthétique relationnelle, théorisée par le critique Nicolas Bourriaud. Il vit et travaille à New York et à Berlin.
Œuvre
Rirkrit Tiravanija ne crée ni signes ni images, mais veut penser l’art de manière différente. Il propose aux spectateurs et aux acteurs de l’art d’autres modèles de socialisation. Il précise que son travail s’élabore en liaison avec sa culture bouddhique et thaïe, car «grandir dans la société thaïe, c’est très communautaire. Tout le monde est frère et sœur, tout le monde est père et mère, tout le monde est famille. Votre relation à la vie est que vous existez dans une sorte de grande famille». Il reproduit cet univers protégé et ouvert dans les musées, proposant aux visiteurs de partager, et se définit comme sculpteur, car il intervient en fonction de «l’espace et de son occupation en faisant des choses». Ces choses ont souvent à voir avec la nourriture, de Live and Eat, Eat and Die (1993, Vis et mange, mange et meurs) à A Démonstration by Faust as a Sausage and Franz Bikerkopf as a Potato (1997, Une démonstration : Faust en saucisse et Franz Bikerkopf en pomme de terre). Pour l’une de ses premières expositions, Free (1992, Libre), il vide le bureau et les réserves de la Galerie 303 à New York, intègre leur contenu dans l’espace d’exposition et transforme les bureaux en cuisine po. que ses visiteurs puissent consommer. Par la suite, organise des repas dans les musées ou galeries, e accompagne de projections cinématographiques crée des lieux de repos, un studio d’enregistrement (Rehearsal Studio, 1996), des «espaces ouverts» le visiteur peut dessiner ou jouer de la musique, conçoit des structures architecturales simples, ouvertes en bois, pour abriter ses dispositifs (Dom-lno, 1998).
Propos de l’artiste
«Mes Installations n’existent que parce que les gens les utilisent. Bien sûr, il est toujours possible d’en acheter une pour décorer une pièce. Mais cela ne veut plus rien dire si on ne s’en sert pas. »
Vidéo : Rirkrit Tiravanija
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Rirkrit Tiravanija
https://www.youtube.com/embed/gXGIXx5rCc4