Rosemarie Trockel
Née en 1952 à Schwerte en Allemagne. Rosemarie Trockel fait des études d’anthropologie, de sociologie, de théologie et de mathématiques. Sa première exposition personnelle a lieu en 1983. En 1999, elle représente l’Allemagne à la Biennale de Venise. Elle vit et travaille à Cologne.
Œuvre
En 1983, Rosemarie Trockel peint des portraits et dessine ou sculpte des projections d’univers imaginaires et érotiques. À partir de 1985, elle utilise des machines à tricoter. Elle sélectionne dans des magazines des motifs-emblèmes de la société politique, médiatique et de consommation. Le lapin de Playboy, la faucille et le marteau, une croix ou un bateau à voile sont répétés à l’infini sur de grands canevas de laine. Elle s’interroge sur les rapports qui se tissent entre le signe, le sens et le langage et brode autour de ses motifs des affirmations, des interrogations, des prises de position. Elle compose des pièces en laine dans des formes et des tailles inhabituels, des simulacres de tricots comme le Schizo-Pull-ove- (1988). Son travail est existentiel, autobiographique et politique, affirmation «d’une féminité». Elle présente des sculptures, des travaux sur papier, des compositions murales, des photographies, des projections de diapositives, des dessins et des vidéos. Ses installations sont hétéroclites ; on y trouve des accessoires ménagers ou féminins, mais aussi des œufs, des animaux, des statuettes de saintes, des masques, etc. Ses dessins montrent des personnages aux traits hybrides Depuis 1991, elle met l’accent sur son travail de vidéaste, avec des œuvres sur les animaux, comme Napoli (1994) ou plus personnelles C’était la nuit j’avais froid et nous avions un peu bu (1999).
Propos de l’artiste
«Je ne travaille jamais sur la variation; une progression formelle de mon travail ne m’intéresse pas. Chaque sculpture est ensemble clos.»
Vidéo : Rosemarie Trockel
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Rosemarie Trockel