Thierry de Cordier
Né en 1954 à Audenarde en Belgique. De 1972 à 1976, Thierry De Cordier fait ses études à l’Académie des beaux-arts de Gand, après quoi il observe une période de réflexion avant de présenter son travail. Sa première exposition personnelle a lieu en 1987. En 1997, il représente la Belgique à la Biennale de Venise. Il vit et travaille en Auvergne et en Belgique.
Œuvre.
Au milieu des années quatre-vingt, Thierry De Cordier, qui s’interroge sur la fonction de l’art, présente des sculptures-installations, des peintures, des écrits philosophiques, des poèmes (Discours au monde, 1986). En 1988, année où il propose la performance J’ai décidé de couper ma langue, il se retire dans son jardin pour «être poète, romantique». Il en extrait des pièces-légumes, des figures absurdes et touchantes, des «attrape-souffrances» ou bien une espèce de double de lui-même, le Gardien de notre jardin de légumes. Cet épouvantail noir de corbeau, à moitié crucifié et enraciné, proclame «Je n’ai absolument rien à voir avec le xxe siècle!» Pour «Thierry De Cordier ou le maître de Schorisse», «le seul endroit où l’on puisse faire quelque chose est dans sa propre pensée. Étant donné que l’isolement est le seul endroit où l’on peut réfléchir». L’art est sa «nourriture mentale, spirituelle». Dans les années quatre-vingt-dix et 2000, il continue à mener de front peinture, dessin, sculpture et écriture. Il réalise des sculptures noires avec des matériaux aussi divers que la craie, le jute, les cheveux, la laine, le bois, le plâtre… (Mathilde [Room of Thoughts], 1989-1997).
Propos de l’artiste.«L’homme est un manque… Son état d’être humain l’entraîne dans une aveugle poussée en avant… À vouloir se prolonger artificiellement dans le surnaturel… À ne pouvoir se suffire lui-même… C’est là que l’art entre en jeu, l’art comme Instrument, ustensile… Comme aide-vie…»
Vidéo : Thierry de Cordier
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Thierry de Cordier