William Kentridge
Né en 1955 à Johannesburg, en Afrique du Sud. William Kentridge fait des études d’art mais aussi l’histoire africaine et de sciences politiques à Witwatersrand University (1973-1976), puis s’inscrit à la Johannesburg Art Fédération (1976-1978). Sa première exposition personnelle a lieu en 1979. En 1981 et 1982, il suit des cours de mime et de théâtre à l’école de Jacques Lecoq à Paris. Il travaille ensuite comme directeur artistique de séries télévisées et de films et, en 1988, il est cofondateur de la Free Filmmakers Coopérative. Il vit et travaille à Johannesburg.
Œuvre
Depuis la fin des années soixante-dix, William Kentridge fait quotidiennement de grands dessins figuratifs au fusain et à la craie. Ses motifs se transforment au fil du temps en codes, en messages narratifs, en «métaphore de la pensée». Ses dessins sont comme des collages de références à l’histoire de l’art (en particulier aux expressionnistes allemands), à la littérature, à l’architecture (moderniste), aux images de presse, de magazines, de publicité. Liés à l’histoire de l’Afrique du Sud (série des Paysages coloniaux, 1995-1996) et parfois autobiographiques, ils «font appel à la mémoire et à la passion». Il les trace sur papier, sur tableau noir [Ubu procession, 1999), sur les murs, dans le paysage. Depuis 1989, année où il réalise son premier film animé, il les incorpore dans des films et des vidéos, mêle technique traditionnelle et expérimentation, et propose différentes lectures d’un même scénario en dessins et en vidéo [Fausten Afrique, 1995 ou Stéréoscope, 1998-1999). À partir de 1992, il collabore avec une compagnie de marionnettistes (Handspring Puppet Company) et crée un opéra pour lequel il rassemble marionnettes, chanteurs, acteurs, et projections {le Retour d’Ulysse, 1998). S’il refuse de considérer son travail sous l’angle politique ou moral, il admet qu’il y a « plusieurs niveaux de conscience » et donne une vision satirique de la société.
Propos de l’artiste
«Le dessin permet d’éprouver les idées; c’est une version élaborée de la pensée. Cela ne vient pas instantanément comme une photographie. La façon incertaine et imprécise dont s’élabore un dessin est parfois un modèle pour construire du sens.»
Vidéo : William Kentridge
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : William Kentridge
https://www.youtube.com/embed/9F1hMqJLaVY