Wolf Vostell
Œuvre
Wolf Vostell dénonce de manière récurrente l’assujettissement contemporain aux machines et aux médias, la permanence de la violence guerrière. Il réalise des Dé-coll/ages actions, des happenings comme Kleenex(1962), dans lequel il joue du «bruit multiple de deux cents ampoules cassées devant le public sur une grande vitre de cristal ». Il compose des environnements, des sculptures, des dessins (projets d’architecture). Il est hanté par le côté dérisoire de l’existence, par l’inéluctabilité de la mort. Il refuse un progrès aléatoire et bétonne, agite, dérègle, détruit, des télévisions, des aspirateurs, des voitures (Circulation bloquée, 1969), des corps, des images, ou même symboliquement Paris, New York et Chicago (par l’intermédiaire de maquettes). Il «détruit les illusions pour arriver à la réalité.» Il met également en exergue la sexualité, l’idée de décence ou d’obscénité à travers des «distorsions d’images télévisées» (Vidéovulve).
Propos de l’artiste
«Je ne pourrai jamais C que je fais un art simplement critique parce que, dans mes objets, il y a deux pôles : la violence et l’amou1 la tristesse et la beauté, etc., le tout fonctionnant avec des contradictions. Si on achète une voiture, on achète aussi l’accident ; si on aime quelqu’un, en même temps on peut le détruire.»
Vidéo : Wolf Vostell
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Wolf Vostell