Zao Wou-ki
Né en 1921 à Pékin en Chine. Wou-ki Tsao, dont la famille appartient à l’ancienne dynastie Song, commence à dessiner et apprend la calligraphie dès son plus jeune âge. Il suit les cours des Beaux-arts de Hangzhou de 1935 à 1940 puis y enseigne le dessin jusqu’en 1947. Sa première exposition personnelle a lieu en 1941. En 1948, il quitte la Chine pour venir vivre en France. Il prend alors le nom de Zao Wou-ki. Il s’inscrit au cours de l’Académie de la Grande-Chaumière. Dans les années cinquante, il est membre de l’école de Paris. Il est l’ami d’Henri Michaux, de René Char, d’André Malraux avec qui il collabore à de nombreux ouvrages. Il acquiert la nationalité française en 1964. Il vit et travaille à Paris.
Œuvre
Pendant les années trente et quarante, Zao Wou-ki peint des toiles figuratives (personnages, nus, paysages et natures mortes). À partir de 1951, il « tend vers une écriture imaginaire, indéchiffrable ». Il mêle dans des tableaux non figuratifs traditions chinoise et européenne, et déclare: «C’est Cézanne qui m’a appris à me trouver moi-même, à me retrouver peintre chinois. » Il réalise, en utilisant la peinture à l’huile, des séries de paysages abstraits dont émane une véritable poésie. Henri Michaux écrivait à leur propos: « Montrer en dissimulant, briser et faire trembler la ligne directe, tracer, en musant, les détours de la promenade et les pattes de mouche de l’esprit rêveur, voilà ce qu’aime Zao Wou-ki et, tout à coup, avec le même air de fête qui anime campagnes et villages chinois, le tableau apparaît, frémissant joyeusement et un peu drôle dans un verger de signes. » Depuis les années soixante- dix, il travaille en parallèle à une série d’empreintes, de calligraphies à l’encre de Chine pour lesquelles il utilise les techniques traditionnelles apprises en Chine. Il crée depuis toujours un important œuvre gravé.
Propos de l’artiste
«Les toiles sont les pages des journaux intimes des peintres.»
Vidéo : Zao Wou-ki
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Zao Wou-ki