Zhang Xiao-gang
Né en 1958 à Kunming (province du Yunnan) en Chine. Zhang Xia-gang fait ses études à l’École des beaux-arts du Sichuan à Chongqing, dont il est diplômé en 1982. Sa première exposition a lieu en 1982. En 1986, il est cofondateur de l’Association de découverte de l’art occidental. Il vit et travaille à Sichuan et à Beijing en Chine.
Œuvre
Depuis 1991, Zhang Xiao-gang peint des portraits à l’huile sur toile qui ressemblent à des chromos, à d’anciens portraits photographiques mais sont des images d’aujourd’hui. Il s’inspire de photos de famille, de portraits au fusain, saisit des passants dans la rue, etc. (série Bloodline: The Big Family). Il montre ses sujets de face, ils sont fondus dans des tons de gris, éclairés de quelques couleurs qui ont chacune une signification avouée- le violet pour l’esprit et l’âme, le rouge pour l’amour et la joie, le jaune pour la confidence – et peut-être une autre, plus politique, mais non révélée (Deux Camarades et un bébé rouge, 1994 ou Bébé jaune, 1996). Les yeux, d’un noir dense, qui ne reflètent rien, semblent fixer le spectateur. Il souligne l’aspect androgyne des figures masculines, traite de la relation entre les sexes. Il dit incarner dans ses tableaux «la longue quête d’une “esthétique populaire commune ”, caractérisée par l’effacement de l’individu et l’accent placé sur la collectivité, les qualités de retenue et de neutralité, et le désir de tout imprégner d’une espèce de qualité poétique».
Propos de l’artiste
« Il ne reste que des passages déjà défraîchis de l’histoire et de l’existence parmi lesquels des âmes individuelles et solitaires luttent obstinément au sein des restrictions du collectivisme. En surface, les visages de ces portraits paraissent aussi calmes que l’eau qui dort, laissant tout juste deviner, à fleur de peau, une grande agitation émotionnelle. Dans cet état de conflit, la propagation de destins obscurs et équivoques se poursuit de génération en génération.»