Chris Burden
Né en 1946 à Boston aux États-Unis. Chris Burden fait des études d’architecture au Pomona College de Clair- mont puis à l’université de Californie. Durant les années soixante-dix, il est l’un des principaux protagonistes du Body Art. Il réalise sa première performance en 1971. Il vit et travaille à Topanga en Californie.
Œuvre. Pour «savoir ce qui pourrait arriver», «aller au-delà des limites», Chris Burden réalise, dans les années soixante-dix, une série de performances presque suicidaires. Il s’enfuit nu d’un cercle de feu (Icarus, 1973), se fait tirer une balle dans le bras (Shoot, 1971). Il rampe nu sur du verre brisé, s’enferme pendant cinq jours recroquevillé dans le casier d’une consigne automatique (Five Days Locker Piece, 1971) ou se brûle avec des fils électriques.
Il garde des traces photographiques ou vidéo de ses performances. Au début des années quatre-vingt, il introduit dans son travail des éléments qui témoignent d’un engagement politique et social. Il propose des installations qui font référence à la guerre froide, au surarmement nucléaire, aux questions écologiques (Samson, 1986). Au début des années quatre-vingt-dix, il réalise des projets, des installations, des dioramas pour lesquels il tient compte de l’architecture et de l’histoire du lieu de l’exposition (l’Esprit du vin, Le Collège, Reims, 1994).
Il vient ensuite à de gigantesques sculptures- installations qui témoignent de l’aspect inhumain de la vie urbaine et de la robotisation (FlyingSteamroller, 2000).
Propos de l’artiste. «J’ai introduit sous la peau de mon thorax deux fils d’un câble électrique branché. Quand ils se sont touchés, les deux fils ont fondu avec un éclair, ce qui m’a brûlé mais évité l’électrocution» (Entrée au paradis).