Daniel Buren
Œuvre. Daniel Buren définit dès 1966 des propositions radicales, des « outils visuels» qui ne varieront plus : des bandes verticales de 8,7 cm de large en deux tons alternés – du blanc et une autre couleur. Depuis cette époque, il répète ses rayures à l’infini sur tous les supports. Il intervient in situ, dans la rue, dans le métro; rejette l’institution muséale, le marché mais aussi «l’objet d’art, la peinture, la sculpture en tant qu’objet autonome».
Il se donne pour but, en appliquant sa signature «impersonnelle» de «dévoiler, transformer, questionner, repositionner» les lieux de ses interventions. En 1975, il complète son dispositif par la Cabane éclatée, « une boîte ouverte dans l’espace», constituée de différents matériaux, dont des miroirs, qui réfléchissent et fragmentent un environnement toujours structuré par les rayures (le Musée qui n’existait pas, 2003).
Depuis le début des années quatre-vingt, il s’est vu attribuer de nombreuses commandes publiques. Les plus remarquées sont certainement les Deux Plateaux (1985-1986), conception d’un environnement dans la cour du Palais-Royal à Paris, ou le nouvel aménagement de la place des Terreaux à Lyon en 1995.
Propos de l’artiste. «Tiens, souvenez-vous des cris contre Malraux quand on a ravalé Paris, ville noire qui est devenue chou à la crème. C’était un tollé général, comme maintenant. Les gens qui vomissent sur mes colonnes sont les petits-enfants de ceux qui crachaient sur Renoir.»
Vidéo : Daniel Buren
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Daniel Buren