Il n'y a que le premier pas qui coûte
Auteur : Madame du Deffand , vers 1732-1742
Explication
Pendant quelques années, la marquise du Deffand (1697-1780) assista aux bals costumés et aux réunions qu’organisait la duchesse du Maine dans son château de Sceaux. Le salon était fréquenté par des ecclésiastiques, des aristocrates et des écrivains en vue. La jeune du Deffand y jetait des traits d’esprit fort appréciés.
Le pesant cardinal de Polignac raconta un jour, avec force détails, le martyre de saint Denis, décapité vers 250 sur la butte Montmartre. Après avoir ramassé sa tête, le martyr marcha « deux grandes lieues » vers le site de la future abbaye de Saint-Denis (édifiée après le Ve siècle). Le cardinal s’extasiait sur les souffrances endurées par ce long cheminement. Marie du Deffand interrompit alors l’homme d’Église : «Ah! Monseigneur, je crois que dans une telle situation, il n’y a que le premier pas qui coûte ! » Ce dicton tiré de la sagesse populaire mit l’assemblée o en joie. D’aucuns étaient ravis de cette effronterie à la limite du blasphème.Quelques années plus tard, Voltaire puis le baron Grimm, dans son périodique mondain, colportèrent l’anecdote, confirmée par l’intéressée dans sa correspondance.
Vidéo : Il n’y a que le premier pas qui coûte
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