La télévision , c'est la voix de la France
Auteur : Georges Pompidou , en 197
Explication
Le 2 juillet 1970, au cours d’une conférence de presse du président Georges Pompidou, un journaliste de Combat rapporte le malaise qui règne à l’ORTF (Office de radiodiffusion-télévision française) : pressions, a) démissions et mécontentement du personnel.
Le Président commence habilement par mettre les rieurs de son côté : « Je suis très loin d’être le premier téléspectateur de France (…). D’une façon générale, et cela depuis bien des années, je tiens à ménager mon équilibre nerveux. » Après les rires, la contre-attaque : « Nous n’avons jamais trouvé en France parfaitement l’équilibre de notre information.
C’est peut-être dû au gouvernement… C’est peut-être dû aussi aux journalistes ! » Georges Pompidou rappelle qu’il a supprimé le ministère de l’Information ; pour lui, celle-ci doit bien sûr être libre, indépendante et impartiale. Mais il ajoute aussitôt : « Être journaliste à l’ORTF, ça n’est pas la même chose que d’être journaliste ailleurs. L’ORTF, qu’on le veuille ou non, c’est la voix de la France. C’est considéré comme tel à l’étranger et c’est considéré comme tel par le public. » Certes, il n’exige pas que ceux qui parlent sur les deux chaînes de télévision ou sur France Inter fassent l’éloge du gouvernement ou évoquent à tout propos les ministres (« rien de plus ennuyeux pour les téléspectateurs »). Mais il o demande qu’ils adoptent « une certaine hauteur de ton et de pensée ».