No pasaran ! Ils ne passeront pas !
Auteur : Dolorès Ibarruri , dite la Pasionaria , en 1936-1939
Explication
1 e 17 juillet 1936, les troupes nationalistes du général Franco se rebellent contre la République espagnole, gouvernée depuis février par un Front populaire. Deux jours plus tard, la députée communiste Dolorès Ibarruri lance un vibrant appel depuis le balcon du ministère de l’intérieur à Madrid.
« Ouvriers ! Paysans ! Antifascistes ! Espagnols patriotes ! Face au soulèvement militaire fasciste, tous debout ! Défendons la République ! Défendons les libertés populaires et les conquêtes démocratiques du peuple ! (…) Vive la République du peuple ! Les fascistes ne passeront pas ! Ils ne passeront pas ! » On l’appelle la Pasionaria. C’est son nom de plume depuis la Semaine sainte (ou de la Passion) de 1918.
Issue d’une famille de mineurs, ancienne domestique, Dolorès a perdu quatre enfants. Elle est toujours vêtue de noir, le visage grave, les cheveux tirés en arrière. Mais sa voix peut être envoûtante ou enflammée. Inlassablement, elle criera « No pasaran ! » sur les ondes de Radio Madrid. Deux mots repris en chœur par des milliers de combat¬tants républicains, Espagnols et volontaires des brigades internationales.
Pourtant, les fascistes sont passés au cri de « Vive la mort ! » (Viva la muerte !). À l’heure de la défaite, en 1939, la Pasionaria s’exile en U.R.S.S. Elle ne reviendra en Espagne qu’à la restauration de la démocratie en 1977. À 81 ans, elle est aussitôt réélue députée communiste. Le président des Cortes l’accueille par ces mots : « Bienvenue à la maison, Madame. » Symbole d’un siècle tragique, la Pasionaria s’éteint à i’âge de 93 ans, le 12 novembre 1989, trois jours après la chute du Mur de Berlin.
Vidéo : No pasaran ! Ils ne passeront pas !
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