Pierre Alechinsky
Né en 1927 à Bruxelles. De 1944 à 1948, Pierre Alechinsky fait des études de typographie et d’illustration à l’École nationale d’architecture et des arts décoratifs de la Cambre à Bruxelles. Sa première exposition personnelle a lieu en 1947. Il adhère au mouvement Cobra en 1949 et devient l’un de ses membres les plus «effervescents» jusqu’à sa dissolution en 1951. Il vit et travaille à Bougival, et mène de front œuvres picturale et littéraire: poèmes, carnets de notes autour de son travail.
Œuvre. Dans les années cinquante, Pierre Alechinsky séjourne en Extrême-Orient, aux États-Unis. Il s’intéresse à la calligraphie japonaise, à l’Action Painting, dont il synthétise les influences combinées dans son œuvre {les Hautes Herbes, 1951). Il peint au sol des entrelacs de courbes, figures ou non-figures qui se déroulent (Cobras vulcanologiques, 1970).
Souvent, le centre de ses peintures à l’huile sur toile, ou, à partir de 1965, à l’acrylique sur papier marouflé sur toile, est cerné d’un cadre peint de petites cases empiles de motifs narratifs ou rythmiques tracés à l’encre de chine (les remarques marginales et les prédelles) (Central Park, 1965).
Il peint des suites très colorées de Volcans (1969- 1972), de Suite des Bouches-du-Rhône (1976-1978). Depuis les années quatre-vingt, il poursuit ses recherches graphiques sur toutes sortes de supports, peint des séries de tauromachies (Al Alimón, 1980), de Psycho peintures du feu (Cendres terminales, 1989). Il réalise des œuvres pour des commandes publiques : à Paris, il décore le salon d’attente du ministère de la Culture (1983-1985), crée une grande peinture pour le hall du ministère des Finances (1987) et une décoration murale pour la petite rotonde du Palais-Bourbon (1993).
Initié à la gravure en 1952, il réalise de nombreuses planches, exécute des ensembles de lithographies et illustre les livres de poètes et d’écrivains (comme Joyce Mansour ou Yves Bonnefoy). Eugène Ionesco disait de lui : « Alechinsky est à la fois le peintre, la canne à pêche avec son hameçon, l’eau de la rivière et les poissons qui s’y trouvent.»
Propos de l’artiste. «Sans doute les artistes restent-ils les derniers individus à produire encore, comment dire? des iconographies cérébro-manuelles… […] L’exemple n’est pas donné d’une activité si difficile à exercer, qui va du bricolage amusant, naïf, ironique, sensible, grotesque, tragique, militantiste, provocateur, sanguinaire, excrémentiel, au blanc plus blanc que blanc, le blank de l’immaculé conceptuel.»
Vidéo : Pierre Alechinsky
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Pierre Alechinsky
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