Vincent Bioulès
Né en 1938 à Montpellier en France. Vincent Bioulès fait ses études à l’École des beaux-arts de Paris (1961-1964). Sa première exposition personnelle a lieu en 1967 à Montpellier. En 1970, il est cofondateur de Supports-Surfaces et de Peinture, cahiers théoriques. Il enseigne d’abord aux Beaux- Arts d’Aix-en-Provence (1967-1982) puis à Paris. Il vit et travaille à Montpellier.
Œuvre. Pendant une première période, Vincent Bioulès peint des tableaux naturalistes (le Marronnier en fleurs, 1965). À l’époque de Support-Surface (1970-1976), il applique sur ses toiles un ruban adhésif qui détermine après peinture «la distribution des surfaces colorées» en bandes verticales.
Il dit rechercher «l’abandon d’un savoir» au profit de la couleur «en tant que réalité indépendante». Ses peintures ou installations de carrelets de bois peints sont rigoureusement abstraites. En 1975, il montre à nouveau des œuvres figuratives (il dira : «J’en faisais pendant les vacances et je n’osais pas la montrer»). Il se réfère aux œuvres des maîtres du passé (Matisse, Manet, Dufy, etc.) dans des tableaux très construits. Il représente tout d’abord des paysages (Été le matin, 1976), des intérieurs [la Sonate, 1979) et des natures mortes [les Légumes, 1982).
Plus tard, il réalise également des portraits (Magali, 1988), des autoportraits (V. B. ou le peintre, 1987) et des nus féminins (Albine, 1989-1992). À la fin des années quatre-vingt-dix, il s’exerce à des scènes mythologiques qui se révèlent des allégories de sa vision du monde contemporain (/’Enlèvement d’Europe, 1999). Vincent Bioulès a réalisé des vitraux (chapelle de l’Enfant-Jésus, Montpellier, 1964; église de Puy-Laurent, Lozère, 1980) ainsi que des décors et des costumes pour le théâtre (Oh les beaux jours de Becket, 1989).
Propos de l’artiste. «Un peintre est une personne qui a la mémoire d’un certain plaisir de la peinture. Si je retourne chaque matin à l’atelier, c’est parce que je vais y retrouver ce plaisir. Ensuite, vient la perversion personnelle, le fait que chacun définit progressivement avec plus de précision le scénario de son propre plaisir et dont la forme extérieure est ce que nous appelons le style. Le style, c’est la maîtrise de la jouissance.»
Vidéo : Vincent Bioulès
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Vincent Bioulès
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