Peter Blake
Né en 1932 à Dartford en Grande-Bretagne. Peter Blake commence très tôt, «dès l’âge de quatorze ans», ses études d’art au Gravesend Technical College and School of Art dans le Kent (1946-1951). Il les poursuit de 1950 à 1956 au Royal College de Londres. Dans les années soixante, il est l’un des chefs de file du Pop Art britannique. Sa première exposition personnelle a lieu en 1962. Il enseigne au Royal Collège of Art de Londres de 1964 à 1976. Il vit et travaille à Londres.
Œuvre. Peter Blake peint d’abord des autoportraits puis crée ses premiers collages en 1955. Au début des années soixante, il détermine les sujets qui apparaîtront de manière récurrente dans son œuvre : personnages mythiques, vedettes du sport, du cinéma ou de la musique. Il conçoit la pochette du disque des Beatles Sergeant Pepper’s Lonely Hearts Club Band, compose des collages autour de Jean Harlow, de la famille royale d’Angleterre ou de Bo Diddley.
À partir de 1969, début de sa période autobiographique, il prend ses enfants comme modèles dans des tableaux au style volontairement naïf, où l’on voit des «fillettes entourées de personnages appartenant à des histoires de fées».
Dans les années quatre-vingt, il peint des intérieurs et des natures mortes ainsi que des portraits réalistes où apparaissent des personnages de son univers proche ou fantasmatique: on y rencontre Montgomery Clift, David Hockney ou James Joyce… Depuis les années quatre-vingt-dix, il travaille à de nouveaux collages. Dans la série Memories of Places, des objets trouvés évoquent la mémoire des lieux et des situations alors qu’In Homage to Collagists se rapporte aux pères du collage comme Joseph Cornell ou Kurt Schwitters.
Il réalise d’autres pochettes de disques (comme Stanley Road de Paul Weller, 1995) et peint une série de tableaux inspirés par les collections de la National Gallery.
Propos de l’artiste. «On n’est pas d’avant garde consciemment, devant les autres. On découvre et on essaie de trouver des chemins, et deux ans plus tard, quand quelqu’un suit le même chemin, il devient clair que l’on était devant les autres. Mais, d’autre part, on essaie quelquefois de rester consciemment en retrait ou de retourner dix ans en arrière. Je suis porté à pratiquer ce jeu, “ nager à contre-courant”, parfois de façon consciente et parfois de façon inconsciente.»
Vidéo : Peter Blake
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Peter Blake
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