Gérard Garouste
Né en 1946 à Paris. Gérard Garouste fait ses études aux Beaux-arts de Paris (1965-1972). Sa première exposition personnelle, «Dessins monumentaux», a lieu en 1969. Il affirme, à contre-courant de ses contemporains: «C’est parce qu’il y a toute l’histoire la peinture derrière moi que ça m’intéresse de peindre.» De 1977 à 1982, il est scénographe et metteur en scène pour la boîte de nuit Le Palace à Paris et réalise décors monumentaux et spectacles [le Classique et l’Indien, 1977). En 1991, Il fonde l’association La Source à La Guéroulde, dans l’Eure, pour aider «des enfants en grande difficulté» et fait intervenir des artistes dans le cadre d’ateliers à vocation sociale. il vit et travaille à Paris et en Normandie.
Œuvre.
Gérard Garouste peint délibérément «le nu, le paysage et la nature morte» et des scènes avec personnages. Il a assimilé les avant-gardes et entend faire face à l’histoire de l’art. Il se confronte à cette «connaissance» et parle de métier, se réfère aux maîtres anciens. Il dit que pour lui «la peinture, c’est la pensée qui passe rafla main». Il représente des scènes bibliques, mythiques, littéraires ou mythologiques. Il associe quelquefois des sculptures à ses grandes huiles sur toile en clair- obscur. Il peint des personnages tourmentés, fuyants, parfois distordus (l’Antipode, 1999-2000). Il s’inspire de la Divine Comédie de Dante (1985) ou peint des Indiennes, de libres toiles écrues soulignées au pinceau noir. Il conçoit des architectures particulières pour y appuyer ses toiles (Ellipse, 2001). Il réalise des œuvres monumentales pour des commandes publiques (la Rosée, peinture et fer forgé pour la Bibliothèque nationale de France, 1996). Il pratique régulièrement la gravure et illustre des textes avec ses dessins ou gouaches (Don Quichotte, 1998 ; la Haggada, 2001 ; le Livre des ressemblances d’Edmond Jabès, 2001).
Propos de l’artiste.
«De plus en plus je cherche l’intemporalité. Les processus d’avant-garde m’agacent, et le jeu du peintre le plus traditionnel possible qui consiste à faire son autoportrait, à prendre un modèle, à s’inspirer du paysage, je le prends comme une philosophie, un peu comme Gandhi qui se faisait ses propres vêtements avec son rouet.»