Mona Hatoum
Née en 1952 à Beyrouth au Liban, dans une famille palestinienne. Mona Hatoum s’installe à Londres au moment de la guerre du Liban et fait ses études à la Byam Shaw School of Art (1975-1979) et à la Slade School of Fine Art (1979-1981). Elle vit et travaille à Londres.
Œuvre.
Pendant une première période, Mona Hatoum fait des performances et des vidéos. Ses œuvres se réfèrent à son expérience, traitent de la violence, de la répression, de sujets politiques (Under Siege, 1983) mais aussi de la relation au corps (Look No Body, 1981). Dans les années quatre-vingt-dix et 2000, elle use de son corps comme matériau pour d’autres propositions. Pour Recollection (1995), elle crée une installation avec ses cheveux en boule sur le sol, collés sur un savon, use de «fluides corporels» dans des dessins, etc. Pour Corps étranger (1994), une installation vidéo-sonore, elle donne à voir la vie intérieure de son corps filmé lors d’une coloscopie et d’une endoscopie. Elle réalise des sculptures avec des objets d’un quotidien supposé féminin (ustensiles de cuisine: Mouli-Julienne, 1999 ; balançoires: Balançoire en fer, 1999), qui surdimensionnés, affûtés, hérissés de pointes, prennent un aspect inquiétant, oppressant. Elle crée également d’autres sculptures plus politiques, comme sa carte du Moyen-Orient, en savon et perles de verre (Présent Tense, 1996).
Propos de l’artiste. «Une œuvre d’art a deux facettes: un côté naturel, physique, dont je pense qu’il constitue l’aspect conscient que l’artiste peut manipuler et façonner; et puis, il y a le très complexe niveau culturel et inconscient de l’œuvre d’art. Très riche, plein de significations et d’associations, et il est aussi impossible de l’expliquer complètement ou de le comprendre en tant qu’individu qu’en tant que conscience collective.»
Vidéo : Mona Hatoum
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Mona Hatoum
https://www.youtube.com/embed/dOvzOBMHc0s