Toshimitsu Imaï
Né en 1928 à Arashiyara au Japon. Toshimitsu Imaï fait des études de littérature, de droit et d’économie. En 1950, il commence des études d’art à Tokyo et prend un atelier en cachette de sa famille. Sa première exposition personnelle a lieu en avril 1952 à Tokyo. En juin de la même année, il s’installe à Paris et s’inscrit à l’académie de la Grande-Chaumière et à la Sorbonne. En 1955, il rejoint le groupe Issu de l’exposition «Signifiants de l’informel» formé autour du critique d’art Michel Tapié. Toshimitsu Imaï est mort en 2002 au Japon.
Œuvre
Dans les années cinquante, Toshimitsu Imaï emploie les techniques de l’Action Painting et travaille au cycle la Lumière de l’Orient, un ensemble de peintures abstraites, très colorées. En 1957, Imaï, Sam Francis et Georges Mathieu exposent ensemble au Japon et y font connaître la peinture Informelle. À la fin des années soixante-dix, Il entreprend l’ensemble des peintures-poèmes. Il réutilise les techniques traditionnelles japonaises (estampe, motifs) et les confronte à une peinture abstraite. Ses toiles sont accompagnées de poèmes de Pérol, Faye, Jouffroy, Guattari. En 1983, il présente les Ka-Cho-Fu-Getsu (Fleurs-Oiseaux-Vent-Lune) pour lesquels II reprend des motifs de kimonos anciens à l’aide d’un pochoir. En 1991, il montre les Hika-Rakuyô (Fleurs qui volent et feuilles qui tombent) suivis en 1993 des Hommages à Venise. Il réalise ensuite un ensemble de peintures tragiques, hantées par la mort, pour commémorer le cinquantième anniversaire du bombardement d’Hiroshima. On y voit, dans des tons noirs et rouges, des crânes, le nuage atomique, des champs de ruines (Hiroshima, 1997).
Propos de l’artiste
« Le style Ka-Cho-Fu-Getsu que je pratique habituellement n’est rien d’autre que l’utilisation de tubes de peintures pour pochoirs. Il s’agit de collages et d’assemblages qui trouvent leur origine dans l’usage de pochoirs, et Pierre Restany leur a donné le nom d’Imaïgrammes.»