Lee Ufan
Né en 1936 à Kyongnam en Corée du Sud. Lee Ufan est initié dès son plus jeune âge à la calligraphie, a la peinture et à la poésie, dans la tradition des lettrés coréens. Il fait des études aux Beaux-arts de Séoul (1956) puis suit les cours de philosophie de l’université Nihon à Tokyo (1958-1961). Il intervient comme critique d’art et expose avec l’association Nihongafu (1962-1964). En 1968, il est cofondateur du mouvement Monoha («école des choses», 1968- 1971). En 1969, il publie Des choses à l’existence, texte qui fédère les artistes du Monoha autour de lui. Lee Ufan vit et travaille à Paris, en Corée et au Japon.
Œuvre
En 1959, Lee Ufan crée des œuvres sur papier, des calligraphies (From Point, 1959) et les complète, à partir de 1963, de traces de peinture directement sortie du tube (From Point). Il réalise ensuite des sculptures de bois (Cut-up, 1965) où il montre «la constitution de la surface à partir d’une entaille ou d’un point». À la fin des années soixante, il conçoit des sculptures en confrontant rochers et plaques d’acier : « L’industrie et la nature. Ce que l’on comprend et ce que l’on ne comprend pas.» Dans les années soixante-dix, tout en continuant la sculpture, il entreprend les séries From Point et From Line, en mêlant pigments minéraux et colle végétale. Il applique son pinceau sous une forme proche de la calligraphie sur la toile: «Chaque ‘coup de pinceau doit être en correspondance avec les choses vivantes dotées de respiration et de rythme. […]. Tremper le pinceau, tracer une ligne.» Il ne se permet ni retouche, ni superposition, seulement la marque de I’« espace- temps». En 1978, les couleurs des pigments font place aux seuls noirs et blancs auxquels il veut «insuffler l’esprit». Il fait des compositions sur «la variation simple, par l’épuration des éléments de la peinture». Il dit que son « travail est plus proche de l’écriture que de la peinture ». Dans les années quatre-vingt-dix, il use d’un pinceau large et plat, travaille l’espace et le vide, le rythme, « la respiration des choses vivantes» sur la toile, l’idée de l’infini, dans l’ensemble des Correspondances.
Propos de l’artiste
«L’idée que tout l’univers provient d’un point et retourne au point.»
Vidéo : Lee Ufan
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Lee Ufan