Jean Messagier
Né en 1920 à Paris. Jean Messagier fait ses études à l’École des arts décoratifs de Paris (1942-1944). Dans les années cinquante, après avoir réalisé des tableaux construits et architecturés, il tente de « préciser de grands rythmes et [de] les ordonner» dans une abstraction lyrique. Jean Messagier est mort en 1999 à Montbéliard.
Œuvre
Jean Messagier peint à partir de la nature, des «tourbillons transparents», des «girations», le «rythme des saisons», le «cœur de l’homme, de ses muscles». Ses toiles sont des évocations de paysages, d’impression de toute cette féerie à raccrocher du fond des âges, du fond de tout». Il les appelle Haute Promenade (1954), Plaine battante (1956) ou encore les Chiens au soleil levant (1967). À partir de 1970, il mêle des images de l’homme et de son actualité à ses paysages. Il reprend avec un humour baroque des références à la bande dessinée, au cinéma, à l’histoire de l’art (Picasso aurait pu pêcher à Antibes avec Betty Boop et les Marsupilamis, 1982).
Propos de l’artiste
«Au début j’ai vu les choses par une porte entrouverte. Cette porte me procurait une échappée mais c’est le paysage du au-dehors qui m’intéressait. Par la suite, j’ai voulu voir l’ensemble. J’ouvris cette porte; je fis pour la durée ce que j’avais fait pour l’espace; il n’y eut plus de frontière entre le jour et la nuit; mes formes devinrent grandes, planes et monochromes… »