Allan McCollum
Œuvre
À la fin des années soixante-dix, Allan Mc Collum «isole les rituels qui montrent l’art». Dans des séries comme les Parfaits Véhicules (Perfect Vehicles), les Substituts en plâtre (Plaster Surrogates), les Photos perpétuelles (Perpetual Photos) ou les Œuvres individuelles (Individual Works), il constitue des collections d’objets-simulations d’œuvres d’art. Il moule dans le plâtre des vases, des bibelots, des monochromes pastels ou noirs et blancs qu’il encadre soigneusement, des grenades à main, des objets de toute sorte, et les installe par milliers dans les galeries ou dans les musées. Il emprunte des images à l’écran de télévision. Il critique la valeur commerciale de l’objet d’art et pour mieux le démystifier, essaie de « produire plus d’œuvres que ce que la plupart des musées possèdent dans leur inventaire». Son propos est social: Allan McCollum dénonce l’élitisme des valeurs esthétiques. Dans les années quatre-vingt-dix, son travail de copiste se porte sur le passé; il duplique des formes qui sont déjà en elles-mêmes des copies, comme des traces de lumière (Petrified Lightning from Central Florida: Fulgurite, 1998), des fossiles, des empreintes (Natural Copies from the Coal Mines of Central Utah, 1995). Il les voit encore comme des «allégories», des «parodies» d’œuvres d’art.
Propos de l’artiste
«Mes peintures et mes dessins n’ont aucune fonction propre. Comment pourraient-ils en avoir une? Ils ne sont que des représentations, des trompe-l’œil, des substituts : pas du tout de vraies peintures. Si je peux arranger cette histoire à ma manière, je crois que je peux transformer l’acte apparemment innocent qui consiste à s’intéresser à l’art en un double cauchemardesque de lui-même.»
Vidéo : Allan McCollum
Vidéo démonstrative pour tout savoir sur : Allan McCollum
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